SŒUR Jacqueline-Marie GOFFI

SŒUR Jacqueline-Marie GOFFI

29 novembre 1919 – 5 août 2018

Chère Jacqueline-Marie,
Nous sommes rassemblés autour de vous pour vous dire A Dieu. Vous voici arrivée au bout du chemin, à 99 ans ou presque, puisque vous êtes née le 29 novembre 1919 à Meudon. Vous avez un frère, plus jeune, avec qui vous vous entendez très bien. Avec lui, pour les fins de semaine ou les petites vacances, vous revenez à Meudon, chez vos grands-parents. Meudon vous est ainsi très chère.

Votre jeunesse sera marquée par un séjour de deux ans au Chili d’où, bien sûr, vous revenez parlant espagnol, ce qui orientera vos activités ultérieures. Vous entrez en classe de cinquième à l’Institut Saint Pierre Fourier, rue de Prague. Dans les années 1935 et suivantes, des sœurs de la communauté font partie des premières missionnaires envoyées fonder au Vietnam. Pour les élèves, c’est l’enthousiasme mais aussi la grande tristesse de la séparation. Plus tard, en 1947 (vous n’êtes plus élève, mais vous travaillez déjà dans l’établissement), est célébrée la béatification de notre fondatrice Alix Le Clerc. Des trains entiers emmènent les pèlerins à Rome : élèves, professeurs, religieuses. Et pendant ces jours de fête, vous gardez la maison à Paris avec sœur Noël-Alix, (qui nous a quittés la semaine dernière).

En 1948, vous entrez au noviciat à Verneuil où, le 11 septembre 1950, vous prononcez vos vœux temporaires. Vous revenez alors rue de Prague qui sera votre communauté jusqu’en 1973. Vous y faites profession perpétuelle le 13 septembre1953. A cette époque, vous enseignez dans les grandes classes, seconde et première, l’espagnol et l’enseignement religieux, une passion pour vous. Vous êtes aussi maîtresse de discipline. Tout à côté de l’école se trouve le Centre Jeanne d’Arc, centre d’activités culturelles au service du quartier. Vous participez à ses activités, en particulier aux colonies de vacances avec l’aide de mamans, de grandes élèves, de jeunes religieuses. Ces colonies se passent souvent à Saint Pierre Eglise. En 1966, vous devenez supérieure de la communauté pour quelques années.
En 1973, vous revenez à Meudon. La sœur directrice venait de mourir subitement. Les sœurs anglaises, dont dépendaient alors la communauté et l’école, demandèrent que les sœurs de France en prennent la responsabilité. – Vous êtes supérieure pendant 15 ans. Sœur Marie Pascale est directrice. Vous enseignez toujours l’espagnol et vous faites beaucoup de catéchèse en lien avec les parents et les enseignants. Plusieurs années de suite vous emmenez des groupes d’élèves à Lourdes et vous avez eu la joie de voir plusieurs jeunes entrer au séminaire ou dans la vie religieuse. Jean Michel Battut, le Directeur général de Notre Dame de Meudon, relève que « vous avez marqué Meudon et que vous étiez appréciée par beaucoup ». D’ailleurs vous receviez de temps en temps des messages de parents ou d’enseignants.
En 1988, vous arrivez à Brunoy. Vous êtes supérieure de la communauté jusqu’en 1995. Vous y retrouvez des sœurs de la rue de Prague. Vous êtes coordinatrice pour la cuisine. Vous vous dévouez avec bonheur aux sœurs âgées ou malades, en lien cordial avec le personnel qui les accompagne. Pour Noël ou Pâques vous aimez donner à chacune un petit cadeau que vous préparez en secret pendant des semaines. De nouveau, vous vous engagez dans la catéchèse à la paroisse et à Saint Pierre. Vous préparez des jeunes au baptême. Avec les catéchistes, des liens permanents se créent et se manifestent par courriers, visites. L’une écrit : « j’ai souvent admiré la modernité de Soeur Jacqueline, son ouverture d’esprit, sa tolérance. Chaque fois que je lui rendais visite, nous évoquions ces souvenirs heureux de l’aumônerie en les qualifiant de « belle époque » et récemment encore, son visage s’éclairait ». Plusieurs d’entre elles vous entourent aujourd’hui.

Votre famille nous parlera de vous mais je veux souligner ici l’importance pour vous de votre famille. Vous avez entouré votre maman jusqu’au bout ; vous avez passé avec elle des vacances à Saint Pierre Eglise et deux autres sœurs étaient là aussi, chacune avec sa maman. Vous avez sept neveux et nièces, vous étiez en contact avec chacun d’eux et ils vous le rendaient bien : A chaque fête ou anniversaire, nous savions que vous alliez recevoir sept coups de téléphone dans la journée ! Et pour les grands jours, vos 80 ans ou vos 90 ans par exemple, la famille au grand complet venait faire la fête à Brunoy.
Jacqueline-Marie, en ce temps où vous vous présentez à Dieu avec toute votre vie, cette Eucharistie est célébrée pour vous.

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