HONG KONG

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Dans le Directoire de l’Eglise Catholique de Hong Kong, parmi tous les événements du Diocèse, il est mentionné : Août 1965 : arrivée des soeurs Chanoinesses de Saint Augustin.

En effet, en avril 1964, le Généralat envisage de chercher un nouveau point d’implantation dans le sud-est asiatique.

En Juillet 1964 : visiste des Soeurs Marie-Noëlle Monteil et Marie Christophe de Saint Seine à Hong Kong, veritable plaque tournante du continent.

16 Septembre 1964 : accord de principe de l’Evêque

Novembre 1964 : acquisition d’un appartement envisagée à Hong Kong.

Janvier 1965 : Départ de Soeur M. Noëlle du Viet Nam et arrivée à Hong Kong ; pour commencer 2 appartements sont loués au 9e étage de Prince Edward Road.

Au début : des groupes d’élèves du Viet Nam sont venus pour apprendre l’anglais – chaque groupe pendant 2 ou 3 semaines – accompagnés par des Soeurs.

Le 1er groupe missionnaire est formé de 4 Soeurs venues du Viet Nam: Soeurs M. Noëlle Monteil, Geneviève Lamarche (St. Benoit), Marie Christiane Vũ Thị Hiền et Dominique Grosjean.

Malgré l’étonnement et le regret de l’Evêque, notre intention n’était pas de commencer une école comme nous l’avions fait jusqu’ici, partout où la Congrégation s’implantait…

Aussi, tout en nous préparant à notre nouvelle mission par l’étude de la langue, nous avons essayé d’être attentives à ce qui pourrait répondre aux besoins de Hong Kong.

Nous nous sommes rendu compte que la connaissance de la langue était indispensable pour n’importe quel travail à Hong Kong, car cela permettait de mieux comprendre la culture et la civilisation du pays, ce qui est essentiel pour tout travail missionnaire.

Soeur M. Noëlle est allée à New Asia Collège, école de langues récemment ouverte à cette époque et où l’enseignement du chinois était donné avec des méthodes modernes, exigeant un travail intensif mais dont les résultats étaient probants.

Soeur Geneviève Lamarche, possédant bien l’anglais, enseignait le français dans une école secondaire des Soeurs de Maryknoll.

Pendant ce temps, S. M.Christiane Hiền et Dominique Grosjean se mettaitent à l’étude du chinois à plein temps. Le Père O’melia, prêtre de Maryknoll et sinologue, venait tous les jours pour leur donner des cours de Cantonais bénévolement, sans compter tous ses précieux conseils pratiques à tout point de vue.

Très vite, en septembre 1965, nous avons commencé notre laboratoire de langues en nous inspirant de la méthode de New Asia Collège, mais en l’adaptant un peu car nous avions constaté que beaucoup de missionnaires – prêtres et religieuses – n’avaient pas la possibilité intellectuelle ou financière de suivre les cours intensifs de New Asia Collège. C’est ainsi que parmi les étudiants, nous avons eu des soeurs de St. Columban, Congrégation irlandaise travaillant dans un hôpital à Hong Kong, le frère directeur du Collège de La Salle (Frères des Ecoles Chrétiennes) situé en face de notre building, la Provinciale des Soeurs de l’Immaculée Conception et son assistante (Congrégation canadienne), les Franciscaines de Notre Dame des Douleurs … Marie-Amélie et Jaqueline Thérèse, arrivées pendant l’été 1966, ont pu suivre les cours de chinois à domicile avec ces missionnaires.

Nous avons réalisé aussi que dans quelques congrégations locales, les religieuses ne possédaient pas bien l’anglais, ce qui les empêchait de communiquer avec les missionnaires, de s’ouvrir aux autres cultures, aux changements liturgiques ou aux nouveaux courants théologiques … Nous avons donc organisé des cours d’anglais et aussi des cours de français pour les étudiants, spécialement pour ceux qui se préparaient à partir à l’étranger pour continuer leurs études.

Soeur M. Noëlle a constaté également que la formation spirituelle, théologique et biblique était assez faible chez pas mal de religieuses de 40 – 50 ans ; alors, en collaboration avec les Supérieures Provinciales des différentes congrégations, elles ont commencé des cours de “formation permanente” pour les religieuses de Hong Kong, tous les 15 jours, pendant le week-end. Ceci a permis de mieux nous connaître et de nous entr’aider de bien des manières. Notre maison a pris le nom de “Friendship House” (maison de l’amitié) car nous souhaitions que tous ceux qui y venaient puissent échanger et partager leurs expériences et connaissances afin d’approfondir leurs différentes vocationsvocations.

Mais en 1967, S. M. Noëlle a dû quitter Hong Kong pour partir en Californie.

Soeur Eliane d’Aligny est alors venue de Sài Gòn, puis Soeurs Denise Hải, Marie-Véronique Deseille, Nicole Liên, Nicole Monthuis, Paul Marie Davy, Hélène Marty … Comme vous le voyez, beaucoup de Soeurs sont venues à Hong Kong.

Dès 1968, c’est à dire après nos 2 années d’études de chinois à plein temps, nous avons essayé d’avoir un petit travail à l’extérieur – en dehors de l’enseignement au laboratoire de langues – pour avoir l’occasion de pratiquer notre chinois et avoir plus de contacts.

C’est ainsi que S. M. Christiane Hiền a aidé dans un jardin d’enfants en utilisant la méthode Montessori ; M. Amélie au Centre Catéchétique du Diocèse ; Jaqueline Thérèse en donnant des cours de Bible dans une école primaire sur la terrasse d’un quartier populaire (Hung Hom).

De 1966 à 1970, nous pouvons dire que notre travail essentiel et “commun” était l’enseignement dans notre petit laboratoire de langues :

  • d’une part cela a permis aux Soeurs de suivre des cours de chinois assurés par des professeurs laïcs.
  • d’autre part, selon la connaissance des langues et le temps disponible, les Soeurs donnaient des cours de français ou d’anglais pour subvenir à leurs besoins financiers.

En Juin 1967, voyant le travail que nous faisions, l’évêque de Hong Kong nous a demandé de prendre en charge un laboratoire de langues en collaboration avec la Caritas.

En 1970, le curé de la paroisse de Hung Hom nous a demandé si nous avions une religieuse pour assurer un travail pastoral à plein temps. Jaqueline Thérèse a accepté cette proposition.

Vers Mars 1971, plusieurs Soeurs ayant dû quitter Hong Kong pour des raisons différentes, nous ne pouvions plus assurer l’enseignement donné au laboratoire de langues, d’où un changement d’orientation dans notre activité apostolique et le projet de vendre les 2 appartements de Prince Edward Road, quartier résidentiel, pour chercher un appartement dans le quartier plus populaire de Hung Hom pour que Jaqueline Thérèse soit plus près de son lieu de travail.

En Juin 1972, achat de l’appartement au No 2 Shun Yung street, au 6e étage à Hung Hom.

De 1974 à 1977, Jaqueline Thérèse est restée seule à Hong Kong, continuant son travail pastoral à la paroisse de Hung Hom. Après avoir consulté et demandé l’avis de quelques personnes à Hong Kong, le Généralat a maintenu l’implantation de Hong Kong afin de maintenir une présence en Asie.

En 1977, Alice YUEN Kit Ling(1ère soeur chinoise) est venu se joindre à la Congrégation. Enseignante dans une école primaire, elle a continué à y enseigner jusqu’à sa retraite en août 2008. Depuis septembre 2008, elle assure un travail à plein temps à la paroisse dont font partie nos soeurs.

En 1978, arrivée de Soeur Hélène Marty et en 1980 de Soeur M. Véronique Deseille. Comme les deux Soeurs parlaient couramment le vietnamien, elles ont beaucoup aidé les “boat people” vietnamien dans les camps de Hong Kong.

En 1997, Maria CHOI Kam Man est venue se joindre à nous et continue à enseigner dans son école secondaire.

1997 a été une date importante pour nous : retour de Hong Kong à la Chine. Avant cette date, c’était l’inquiétude, la panique. Pour la majorité de la population, la question était : rester ou partir ? Combien de personnes ont quitter Hong Kong pour éviter de vivre sous le régime communiste de la Chine que leurs parents avaient fui dans les années 1950 …

Quant à nous, nous avons choisi de rester pour être solidaires de l’Eglise de Hong Kong qui a reçu comme mission d’être “église-pont” entre l’Eglise universelle et l’Eglise de Chine

En 2003, Paola YUE Wai Ying ét venue se joindre à notre groupe. Etant décoratrice d’intérieurs d’églises, elle travaille à la Commission liturgique du diocèse.

Jaqueline Thérèse travaille à la paroisse en charge du Catéchuménat, du catéchisme des enfants et de tout ce qui est formation spirituelle pour les paroissiens … Elle assure aussi la supervision du centre pour les aide ménagères philippines qui dépendent de la paroisse. Ces aide ménagères sont environ 170 000 à Hong Kong et chaque dimanche 800 – 900 d’entre elles viennent à la paroisse pour la Messe et se retrouver ensemble pour les repas ou différentes activités.

 

Actuellement à Hong Kong, nous sommes quatre. Depuis 2018 Kit Ling a change de paroisse et travaille a mi-temps dans une paroisse du cote de HK,mais toujours dans le travail pastoral.

  • Kam Man apres sa retraite,se donne a plein temps a son travail de “counselling”.
  • Paola Yue continue son travail a la Commission liturgique du Diocese,mais ne pouvant plus aller en Chine pour donner des cours de liturgie aux pretres et religieuses. Depuis la pandemie, consacre la plupart de son temps a ecrire des livres surtout au sujet de la place de “l’espace liturgique” dans les eglises.
  • Jacqueline-Therese aussi a la retraite n’assure plus de travail a l’exterieur et donc retourne habiter a HungHom.

Nous avons essayé d’avoir toujours présent à l’esprit le but de notre mission éducative : “Faire grandir” l’homme “tout entier” et surtout “Lui”, le Christ (Fais-Le grandir), dans tout ce que nous faisons et là où nous sommes. Nous nous retrouvons le dimanche apres-midi pour un temps de priere, de partages et d’echanges. Nous esseyons de vivre l’unité de coeur et de l’âme dans la diversité de nos activités apostoliques.

Hong Kong, 12/2022