Devenir soeur de Notre-Dame

par Evelyne

“Dieu est fidèle et Il ne se trompe jamais dans ses desseins. “

Je suis Evelyne Anakeka Kisaka. Congolaise, née dans une famille de dix enfants où je viens en troisième position, aînée des filles.

Ma famille est catholique et mon père est catéchiste dans le village.

Dès l’enfance, la prière a toujours été notre bouclier : Dieu est le père qui aime et n’attend de nous qu’une réponse d’amour.



  La formation chrétienne reçue tout au long de mes études primaires et secondaires, mon engagement dans le mouvement des Bilenge ya Mwinda (jeunes de lumière) m’ont aidée à approfondir ma foi et à découvrir ma vocation religieuse. Ainsi, sans tarder, à la fin de mon cycle d’humanité en option Biologie -Chimie, je suis entrée au couvent des soeurs Clarétaines le 12 octobre 1987. En 1998, j’ai été envoyée en Belgique comme missionnaire et en l’an 2000, j’ai quitté la Congrégation des soeurs clarétaines pour retourner dans le monde. Mais le Seigneur ne m’a pas laissée seule ; Il a mis sur ma route des amis qui m’ont accueillie. Parmi eux, mon directeur spirituel et une soeur de Notre-Dame, Chanoinesse de St Augustin à Bruxelles. Pendant cette période, j’ai étudié à l’université Lumen Vitae à Bruxelles, puis en Août 2002, je suis partie en République Centrafricaine (RCA) pour travailler comme formatrice des catéchistes dans un diocèse jusqu’en 2007.

  Avec le recul, je peux dire aujourd’hui que mon départ en RCA a été providentiel.
A travers tout ce que j’ai vécu et connu là-bas, la Providence m’a permis de redécouvrir “le Dieu fidèle qui ne se trompe jamais dans ses desseins”. Bref, redécouvrir ma première vocation de religieuse.

  Mon aventure en RCA est “Chemin de Jonas”. Je pense que tous vous connaissez l’histoire du prophète Jonas. La RCA a été pour moi comme le bateau qui éloignait Jonas de Ninive : une manière d’échapper à la mission de prêcher la bonté de Dieu.
Sur ce chemin de fuite, j’ai mené mon propre projet que Dieu n’a pas approuvé puisqu’Il tenait à son projet sur moi. J’ai alors réalisé que la Congrégation Notre-Dame était “la porte ouverte” par Dieu pour concrétiser son projet d’amour pour le monde. Si j’étais repartie au Congo, je ne serais peut-être jamais arrivée à une telle conclusion. Je peux dire ici avec le psalmiste que “les voies de Dieu ne sont pas les nôtres”.

  Après cette découverte, plus aucune raison ne me retenait sur la terre Centrafricaine, il était temps que je parte. J’ai tout quitté : les collaboratrices, les amis et parents et les orphelins de RCA (que je n’oublierai jamais) ; voiture, maison,travail, et autres … pour “redire oui au Seigneur”. En 2008, j’ai été admise comme novice canonique dans la Congrégation Notre-Dame, Chanoinesse de St Augustin. Dans la joie de mon second appel, je vis ma donation au Seigneur dans le service à la communauté, à la paroisse, auprès des prisonniers et dans la prière.

  Merci à chacun de vous pour avoir été un frère, une soeur et un (e) ami (e).

  C’est le résumé de ma petite histoire jalonnée des signes de la présence du Seigneur.