Histoire de la Congrégation Notre-Dame
Pierre Fourier (1565-1640), fondateur avec Alix Le Clerc (1576-1622) de la Congrégation Notre Dame, est né à Mirecourt (actuel département des Vosges) dans le duché de Lorraine, alors indépendant.
Il fait de brillantes et solides études au collège, puis à l’université de Pont-à-Mousson, récemment fondée par les jésuites. Il y reçoit une formation humaniste et théologique, au cours de laquelle il acquiert une profonde vie spirituelle et un regard optimiste sur l’homme.
En 1585, il entre chez les Chanoines réguliers de Saint-Augustin, choisissant ainsi une forme de vie religieuse qui permet une large action apostolique et pastorale.
En 1597, il devient curé de Mattaincourt, un gros bourg des Vosges.
L’époque où va se développer son action est un temps de profondes mutations sociales, intellectuelles, politiques et religieuses, une période bouillante d’idées nouvelles.
La société est profondément inégalitaire, inégalité fondée sur la naissance, plus encore que sur la richesse. Le pouvoir est totalement patriarcal, dans la famille comme dans l’État : la femme, assimilée à un enfant mineur, n’a aucune place dans la société elle est elle-même l’objet de la méfiance de l’Église qui la considère comme un être faible et dangereux, tentatrice par nature.
Cette société est imprégnée de foi, et la religion a une emprise considérable sur la vie sociale et les comportements, mais cela s’accompagne aussi de beaucoup de superstition dans toutes les couches sociales.
Enfin c‘est une société maquée par la violence, dans l’expression des sentiments et la brutalité des mœurs : la vie humaine ne compte guère et les misérables sont légion. La guerre de Trente Ans (1618-1648), qui sévit à cette époque, va exacerber ces violences et rendre la situation des pauvres encore plus intolérable.
Quand Pierre Fourier devient curé de Mattaincourt, l’Église commence seulement à mettre en œuvre la réforme voulue par le Concile de Trente, après une longue période de décadence : très nombreux sont encore les abus, ainsi que l’ignorance du clergé et des fidèles.
Pierre Fourier a un regard lucide sur les défauts de la société et de l’Église de son temps et il ne saurait s’en accommoder. Il va s’employer, selon ses moyens, à lutter contre les abus et les injustices de la société, en même temps qu’à rétablir, dans sa paroisse et partout où va s’étendre son influence, une authentique vie chrétienne. Pour lui, en effet le renouveau pastoral va de pair avec l’amélioration de la condition sociale.
Dans ce contexte, une question le préoccupe particulièrement, celle de l’instruction et l’éducation des enfants, notamment des filles des milieux populaires, tout à fait délaissée à cette époque. Il est persuadé, en effet, que l’éducation chrétienne et l’instruction des filles, tout en les aidant « à vivre et à bien vivre » peuvent et doivent conduire à une réelle transformation des familles et de la société tout entière.
Or en 1597, une jeune paroissienne de Mattaincourt, Alix Le Clerc vient trouver Pierre Fourier pour lui confier son désir de se donner à Dieu et de « faire une nouvelle maison de filles [une nouvelle congrégation de religieuses] pour y pratiquer tout le bien que l’on pourrait ».
De la volonté de rénovation sociale de Pierre et de l’intuition d’Alix va naître, en 1597, la Congrégation Notre-Dame, voué à l’enseignement et à l’éducation des filles, dans des écoles ouvertes à toutes où l’on mènera de front éducation chrétienne et formation humaine.
Ainsi, en répondant à un besoin prioritaire du temps, l’éducation des filles, la Congrégation va travailler à la promotion de la femme en vue de la transformation de la société.
En 1598, la première école voit le jour en Lorraine. Elle sera suivie de nombreuses autres, en France et en Europe et, plus tard, sur d’autres continents
(« Notre Tour de main » – Introduction de Sœur Thérèse du Peyroux : « Entrer dans une histoire »)
PRINCIPALES ÉTAPES de l’HISTOIRE de la CND
Noël 1597
Pierre Fourier a déjà un but pour ces jeunes filles que le ciel lui a confiées : dans une nuit de prière (19-20 janvier 1598, nuit de St Sébastien), comme il le rappellera plus tard, il a entrevu le projet auquel elles pourront se consacrer : l’enseignement des petites filles de milieu modeste qui n’existe pas en Lorraine.
Mai 1598
Pierre Fourier tient à ce que chacune discerne sa vocation en toute liberté. Aussi, l’octave de la fête va être consacrée à une retraite, dans le jeûne et la prière – la retraite des billets.
Il s’agit de répondre à des questions qui impliquent un choix entre deux options :
- Se marier ou non ?
- Se consacrer à Dieu en demeurant dans sa famille, ou vivre ensemble ?
- Etre religieuse ou non ?
- Etre religieuse dans une congrégation déjà existante, ou créer une nouvelle congrégation ?
Chaque soir, chacune doit écrire la réponse à une des questions sur un billet, sans connaître la résolution des autres. A la fin de la retraite, les billets sont envoyés à Pierre Fourier.
Or, avec une parfaite unanimité, toutes les retraitantes s’accordent sur les mêmes résolutions :
Elles acceptent avec enthousiasme et, en juillet 1598, elles ouvrent dans leur modeste local la première école gratuite de Lorraine pour les petites filles.
Septembre 1598
Il se préoccupe alors d’obtenir la reconnaissance du projet par l’Eglise.
En septembre 1598, il présente à l’Evêque de Toul, Mgr de La Vallée, le Règlement Provisionnel, c’est à dire provisoire, que les Soeurs ont rédigé avec lui, et où elles parlent en leur propre nom [nous…]. Ce texte – appelé aussi la « Trilogie de Poussay » – peut être considéré comme les premières Constitutions des Sœurs de Notre-Dame, en vigueur jusqu’en 1617.
Il expose leur projet :
Il définit également leurs objectifs fondamentaux :
Rechercher la gloire de Dieu,
Travailler à leur perfection personnelle pour plaire à Dieu,
Aider le prochain dans ses nécessités spirituelles et matérielles.
Le projet paraît si nouveau que l’Evêque hésite à le valider.
Cependant, le plaidoyer de PF est si convaincant que l’un des membres du conseil réuni par l’Evêque ne peut s’empêcher de s’écrier: « Il ne faut pas mépriser ceci, le doigt de Dieu est là ».
Mgr de La Vallée ne veut donner qu’une autorisation verbale, mais cela suffit pour poursuivre l’œuvre entamée, en attendant une approbation plus ferme.
Les premières fondations en Lorraine et au Royaume de France
- 1602: Madame d’Apremont fait don d’une maison qu’elle possède à Saint-Mihiel pour l’installation d’une petite communauté.
- 1603: Le Cardinal Charles de Lorraine désire que les Sœurs viennent à Nancy puis à Pont-à-Mousson et à Saint Nicolas de Port.
- 1608 : L’Evêque à Verdun demande que des Sœurs viennent à Verdun. Après 3 premières Sœurs, Alix viendra à Verdun en 1612 pour conforter et agrandir l’installation.
- 1613 : Châlons
- 1618 : Bar-Le-Duc
- 1619 : Mirecourt
- 1620: Epinal
- 1621: La Mothe, Dieuze, Soissons
La reconnaissance canonique de la Congrégation
En 1603, Pierre Fourier présente pour approbation au Cardinal de Lorraine[1], un texte en 27 articles.
Ce texte qui affirme les grandes lignes de l’œuvre, est plus large que le Règlement Provisionnel. On y retrouve l’instruction gratuite de la jeunesse, la Trilogie de Poussay, mais aussi « telle forme de clôture qu’elles (les sœurs) jugent plus à propos » ainsi que la possibilité d’avoir des maisons fermées et ouvertes dans tous les territoires qui sont sous l’autorité du Cardinal.
C’est donc certainement une avancée par rapport au Règlement Provisionnel. Mais ce n’est pas encore une reconnaissance de la Congrégation par l’Eglise universelle puisque le texte ne provient que d’un cardinal et non du Pape (Paul V, 1605-1621) et reste limité à la Lorraine.
A partir de 1611, la Congrégation trouve à Nancy un nouveau protecteur, Mgr de Lenoncourt, Primat de Lorraine. Celui-ci accepte d’entreprendre des démarches à Rome.
Pierre Fourier rédige alors le « Sommaire du dessein des Filles de la Congrégation de la Bienheureuse Vierge Marie » qui explicite l’intention des Sœurs, ce qu’elles vivent, et sous quelle forme et conditions elles en demandent l’approbation.
Résidant à Nancy, Mgr. De Lenoncourt souhaite que le monastère de Nancy soit reconnu par l’Eglise et devienne le premier monastère érigé de la future Congrégation.
Mais sans en référer à Pierre Fourier ni aux Sœurs, il ne demande une Bulle d’érection que pour Nancy et sans faire mention des écoles.
La Bulle de février 1615 érige donc le seul monastère de Nancy sous la règle de St Augustin, ce qui ne satisfait ni Pierre Fourier, ni les Sœurs qui sont unanimes à la refuser.
En 1616, le Primat obtient une seconde Bulle. Celle-ci ne concerne toujours que le monastère de Nancy et n’autorise l’enseignement des externes qu’à titre provisoire (« qu’autant qu’il plaira au Saint Siège »).
Espérant pouvoir ériger d’autres monastères « ad instar » (à la ressemblance, comme) celui de Nancy, on décide de cesser pour le moment toute démarche à Rome.
Mgr. De Lenoncourt demande qu’Alix prenne la direction du monastère de Nancy et qu’elle aille se former auprès des Ursulines du Faubourg Saint-Jacques à Paris..
Dès la réception des Bulles, Pierre Fourier intensifie son travail de rédaction des Constitutions. Ce texte se présente en une cinquantaine de pages et est appelé dans la Congrégation les Petites Constitutions de 1617.
Comme pour tous les textes fondateurs, il convient de distinguer ce qui tient au temps [tout ce qui est exigé par le Concile de Trente et ce qui tient de la mentalité du temps] et ce qui exprime l’esprit de la Congrégation :
- le caractère apostolique de la « religion nouvelle »
- la marque augustinienne, qu’il s’agisse de l’union des Sœurs, de la communauté des biens, ou de l’esprit du gouvernement [en fait, nous vivons de l’esprit de la Règle de St Augustin]
- la physionomie spirituelle de St Pierre Fourier, évoquée parfois en des phrases brèves, qu’il développera plus tard dans les « Grandes Constitutions » [celle de 1640].
Au sujet de l’union de la Congrégation, il est écrit :
« Toutes les maisons de la Congrégation demeureront unies par ensemble en sorte que ce ne soit qu’un cœur et qu’une âme entre toutes les filles qui y vivent, …n’ajoutant rien en leurs Constitutions que par le consentement universel de toutes les maisons de leur dite Congrégation et du dit Père visiteur, et pour entretenir cette union et bonne intelligence, les Supérieures auront soin de temps en temps de s’écrire touchant l’état et progrès de leur monastères ».
Le 9 mars 1617 les Petites Constitutions sont paraphées par Monseigneur de Maillane évêque de Toul, qui les a examinées en présence de Pierre Fourier et d’Alix. Nous avons dans ce texte la visée commune des deux Fondateurs de la Congrégation : Congrégation apostolique sous la juridiction de l’évêque de chaque lieu comme l’exige le Droit Canon. Pour maintenir son unité, les Supérieures des monastères choisiront un Père visiteur commun, elles prendront toutes les décisions importantes réunies en Chapitre.
Le 21 Novembre 1617, en la fête de la Présentation de Marie, a lieu la première Prise d’habit à Nancy : Alix Le Clerc, Gante André, Isabeau de Louvroir, Claude Chauvenel, cinq Sœurs de Nancy, deux de Châlons, deux de St Mihiel.
A l’issue de la cérémonie, les sœurs nouvellement vêtues de l’habit de la Congrégation sont conduites en procession à la porte de la clôture de leur monastère. C’est l’érection du premier monastère de la Congrégation à Nancy.
Avec la prise d’habit et la mise en clôture, les « Filles de Notre-Dame » deviennent réellement des religieuses, et chaque maison devient « Monastère ».
On en compte 13 au décès d’Alix, le 9 janvier 1622
En 1623 éclate la révolte de Soissons en raison d’un conflit d’autorité : Sœur Claude Prinet, sans élection préalable, s’octroie la fonction de Supérieure. Pierre Fourier n’a pu fléchir l’opiniâtreté des 4 sœurs restées à Soissons… Il faudra plusieurs années (1624 – 1627) pour parvenir à la réconciliation
Entre 1618 et 1625, plus de 120 religieuses font profession et les fondations se multiplient en Lorraine et en France
Enfin, après de longues et pénibles démarches, le 8 Août 1628 une bulle unique pour tous les monastères de la Congrégation est signée par Urbain VIII, sensible à la renommée de l’admirable et saint curé Lorrain, réformateur des Chanoines de Saint Augustin et fondateur de la Congrégation. La Congrégation est approuvée. C’est ainsi que les sœurs de Notre-Dame deviennent « Chanoinesses Régulières de Saint-Augustin ». L’essentiel est sauf : la vie consacrée par des vœux solennels et l’instruction des filles, pensionnaires comme externes, confirmée même par un quatrième vœu. Il n’y a qu’une seule Congrégation et son mode de gouvernement reste à construire.
Mais il s’avère de plus en plus difficile de maintenir l’unité et la concertation entre les maisons de la Congrégation.
La Lorraine est un petit duché entre deux grandes puissances : A l’Est, la solide dynastie catholique des Hasbourg domine duchés et comtés de l’empire Germanique. A L’Ouest, la France dont les armées envahissent la Lorraine. Pierre Fourier est consulté dans ces moments graves par la Cour ducale. A ce titre, il s’oppose fermement à la politique de Richelieu qui le tient pour responsable de la résistance des ducs de Lorraine.
La ville de Nancy tombée aux mains des Français, la Cour ducale s’enfuit. Pierre Fourier, conseiller des ducs, se sait suspect et accepte, grâce à un ami, Monsieur de Romain, le refuge qu’on lui propose à Gray, en Franche-Comté, terre espagnole.
En 1636, c’est donc l’exil de Pierre Fourier à Gray. Il est épuisé par sa mauvaise santé. De plus il est angoissé par le sort des Sœurs de Notre-Dame dont les communautés sont jetées sur les routes, quelquefois à la débandade, sans en parler à leur évêque. Il est de plus en plus inquiet de l’avenir de la Congrégation Notre-Dame. Il se met à travailler sans relâche pour terminer les « Grandes Constitutions ». Il a toujours un grand souci de faire participer les Sœurs à cette rédaction définitive.
Il écrit aux Sœurs : …« tous les soirs environ les neuf heures, je prends en main une belle petite image de Notre-Dame qui est en sa chapelle devant moi, sur ma table où je recorrige encore une fois vos Constitutions. Et puis je me tourne du côté du monde où est votre monastère en faisant le signe de la croix avec cette image et parlant à la Mère et à toutes ses bonnes filles, je dis gravement, posément, lentement : « Vos cum prole pia benedicat Virgo Maria . Et puis j’ajoute : In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. »
Le 12 Octobre 1640, alors qu’il vient de mettre la dernière main aux Constitutions, son état s’aggrave.
Le 9 décembre 1640 au matin il reçoit l’extrême onction. Son œuvre est accomplie, il remet son âme à Dieu.
Les fondations se poursuivent inlassablement, en France, en Belgique… A Troyes, Sœur Louise de Chomedey de Maisonneuve est directrice des filles séculières de la Congrégation qui sont associées de près aux religieuses comme institutrices ; ces filles résident dans leurs familles et sont soutenues et formées par Sr Louise.
Paul de Chomedey de Maisonneuve, un des fondateurs et alors gouverneur de la Nouvelle France au Canada est le frère de Sœur Louise ; il demande la présence de deux travailleuses libres d’aller et de venir parmi les colons. Sœur Louise présente Marguerite Bourgeois, née en 1620 et inscrite à la Congrégation externe de Notre-Dame de sa ville de Troyes.
En février 1653, Marguerite part au Canada et fonde la Congrégation de Notre-Dame de Montréal, fortement inspirée de l’esprit et de la pédagogie de Pierre Fourier et d’Alix Le Clerc. En 1698 Monseigneur de Saint-Vallier, archevêque de Québec, reconnaît officiellement la Congrégation de Notre-Dame de Montréal, qui s’implantera ensuite dans les différentes provinces canadiennes et aux Etats-Unis, puis, au XX° siècle au Japon, en Amérique du Sud et en Afrique.
A la fin du XVII° siècle, il y a une étonnante vitalité de la Congrégation : en France, en Lorraine, en Alsace, aux Pays-Bas espagnols, dans le Duché de Savoie, on compte 63 monastères et environ 2.000 Sœurs.
La Congrégation se développe aussi dans les territoires de l’Empire romain germanique, à la demande des Evêques : Trèves, Münster, Essen, Paderborn (1640-1658) ; Bonn (1664) ; Mayence (1679) ; Stadtamhof (1732)…
Karoline Gerhardinger, élève des Sœurs de Notre-Dame dans cette ville, se désole de les voir partir alors qu’elle a 12 ans. Malgré son jeune âge, elle commence à enseigner et à préparer son diplôme d’institutrice qu’elle obtient en 1812. Le 24 octobre 1833, elle fonde les « Pauvres Sœurs de Notre-Dame » en prenant modèle sur la Congrégation Notre-Dame. En 1847, sous la menace des troupes napoléoniennes, Karoline, devenue Mère Thérèse de Jésus en souvenir d’Alix[2], émigre aux Etats-Unis où la Congrégation prend alors le nom de « School Sisters of Notre-Dame ».
Elle est béatifiée le 17 novembre 1985 par le Pape Jean Paul II à Rome. Les deux Supérieures Générales de la Congrégation Notre-Dame et des School Sisters entretiennent des liens d’amitié.
En 1878 les religieuses de Trèves, chassées par le « Kulturkampf » s’établissent à Jupille. Les fondations là aussi se succèdent.
En 1910, un rescrit de la Sacrée Congrégation des Religieux confirme définitivement l’Union de Jupille et des monastères issus de cette première fondation. Cette Union fonde le Brésil et le Congo.
En 1932, c’est l’Union Romaine qui est reconnue par un décret de la Sacrée Congrégation des Religieux. Elle regroupe sous le même Gouvernement Général 27 monastères. Le Noviciat général est installé à Verneuil. Cette Union fonde le Vietnam.
En 1947, la Béatification d’Alix Le Clerc est célébrée à Rome.
Son corps sera retrouvé seulement après, en 1950, et ses reliques authentifiées en 1960.
En avril 1963, dans le double souffle de la béatification et du Concile Vatican II, l’Union de Jupille et l’Union Romaine se réunissent et forment une seule Congrégation, sous un seul Généralat, par décret officiel de Rome.
La « nouvelle » Congrégation fonde l’Algérie, le Mexique, le Tchad…
On peut dire que la Congrégation Notre-Dame est née deux fois, à la faveur de deux Conciles :
- Les Constitutions de 1617 ont été écrites après le Concile de Trente (1545-1563), réuni pour contrer le Protestantisme et surtout pour tenter de corriger les considérables abus et dérives de l’Eglise catholique de l’époque.
- Les Constitutions de 1984 ont été écrites après le Concile Vatican II (1962-1965), réuni principalement pour rénover l’Eglise et l’ouvrir davantage au monde. Nul n’oublie le geste du Pape Jean XXIII lançant ses travaux en ouvrant la fenêtre !