Histoire de la CND en Slovaquie
La fondation du monastère Notre-Dame de Bratislava est liée au nom de la comtesse Judith Antoinette O’Neill, dont les trois nièces avaient connu l’éducation distinguée et compétente des sœurs Notre-Dame à Stadt am Hof (la ville près de Regensburg) ; c’est pourquoi la comtesse a demandé personnellement à l’impératrice Marie-Thérèse de Habsbourg la possibilité de fonder un monastère à Bratislava.
Le 24 octobre 1747 – autorisation royale pour l’arrivée des Sœurs de Notre-Dame à Bratislava
1.12.1747 – Six sœurs sont arrivées à Bratislava par bateau, sur invitation de la noblesse
représentée par la comtesse Judith Antoinette O’Neill et l’évêque Jean Théodore de Regensburg.
Voici les noms de ces premières sœurs : Anne Victoria Werschowec, Joanne Françoise Pozy, Joanne Caroline Karg, Anne Augustine Schrek, Marie Ignacia Schrὃder, Marie Thérèse Reitmayr. Au début, elles étaient hébergées dans la maison de la comtesse O’Neill, où elles avaient aussi leur école.
Le financement de leur vie était assuré par le décret de l’impératrice Marie-Thérèse, qui a promu également la construction de la première école et du monastère.
Décembre 1747 – début de l’enseignement pour les pensionnaires, les élèves issues de familles nobles, provenant des pays : Autriche, Hongrie, Bohême, Moravie, Pologne, Silésie, Transylvanie et Croatie
1747-1775 – la période glorieuse du monastère et de l’école Notre-Dame de Bratislava – grâce au plus grand soutien de l’impératrice Marie-Thérèse. L’école était sponsorisée aussi par d’autres donateurs, par ex. chanoine de la Cathédrale St. Stefan à Vienne.
13.5.1750 – pose de la première pierre pour la construction de l’école avec le soutien de l’impératrice Marie-Thérèse
17.7.1754 – déménagement des sœurs dans le nouveau monastère et ouverture du nouveau pensionnat – établissement d’enseignement pour filles
2.7.1770 – construction achevée de l’Ecole fondamentale populaire pour filles externes L’impératrice Marie-Thérèse a chargé l’Ecole de tester en pratique certaines des
mesures de la grande réforme scolaire (Ratio educationis) ; cette dernière a été ensuite appliquée dans tout l’empire.
1776 – monastère intitulé Thérésianum (porte toujours ce nom) ; pendant 30 ans, l’école interne avait formé 650 pensionnaires issues de familles nobles.
30.7.1851 – plusieurs sœurs sont parties à Pécs pour y fonder un monastère et une école (école primaire et lycée, en fonction jusqu’en 1950)
1892/1893 – ouverture du collège municipale à Bratislava (offrant l’enseignement en allemand et en hongrois)
1918 – naissance de la République Tchécoslovaque autonome
La création de la République Tchécoslovaque autonome a exigé de changer et d’adapter le processus pédagogique. Ainsi progressivement, les sœurs ouvraient les classes offrant l’enseignement en langue slovaque.1924 – ouverture de l’Ecole primaire slovaque et du Collège municipal slovaque
1930 – érection de l‘Ecole primaire allemande
L’objectif de l’éducation et de l’enseignement : dans l’esprit catholique, former des citoyennes courageuses pour l’Église et pour l’État, en offrant aux filles une éducation générale et pratique
6 juin 1941 – fondation du monastère à Nováky et ouverture du collège municipale
1944/1945 – Seconde Guerre mondiale : Le Ministère de l’Éducation ordonne la suspension des cours’
1945/1946 – les écoles catholiques sont confisquées par l’administration de l’Etat
Les écoles ainsi nationalisées gardent provisoirement 2 ou 3 religieuses comme enseignantes, mais les autres ont été renvoyées. Le corps enseignant de toutes les écoles catholiques a été remplacé par des enseignants laïcs. Les sœurs ne pouvaient enseigner que le catéchisme dans différentes écoles de Bratislava. Cette situation durait jusqu’au 31 août 1950.
2 avril 1948 – ayant reçu l’accord des autorités de l’État et après l’entente avec le prêtre local, 4 religieuses sont parties pour un nouveau lieu : Lúčky près de Ružomberok ; elles y pouvaient animer un jardin d’enfants et par l’intermédiaire de la Congrégation mariale avoir des activités apostoliques, diriger une chorale. Les sœurs y travaillaient pendant 2 ans.
1950 – liquidation de l’enseignement religieux en Tchécoslovaquie ; les religieuses ont été licenciées du service scolaire.
31.8.1950 – Action R – dissolution de tous les ordres et congrégations féminins en Slovaquie
31.8.1950 – le bâtiment du monastère à Bratislava a été vidé – déportation des sœurs dans les maisons de concentration ; les sœurs CND transférées à Nové Zámky (45 sœurs de Bratislava, 9 de Nováky et 4 de Lúčky). Elles y faisaient divers travaux administratifs et 50 sœurs travaillaient comme couturières.
Octobre 1951 – les sœurs âgées de plus de 45 ans ont été transférées à la Maison de Caritas à Hronsky Beňadik (en Slovaquie) ; il y avait déjà les religieuses concentrées des autres ordres et congrégations.
– les sœurs plus jeunes ont été déportées à Velké Březno (Tchéquie du Nord) ; elles y travaillaient comme ouvrières dans une usine de tissage, jusqu’en 1961.
28 juin 1952 – Sœur Alojzia Olšovská, Supérieure Provinciale, a été internée avec toutes les supérieures provinciales de la Slovaquie, pour 2 ans et sous stricte surveillance à Hejnice (Tchéquie du Nord).
Dans les années 1956-1959 – le bâtiment du monastère de Bratislava a subi la transformation en vue des besoins de l’État, concrètement en bureaux administratifs et en entrepôts.
Les locaux de l’ancien pensionnat appartenaient à l’Ecole primaire nationale jusqu’en 1990.
27 janvier 1961 – les sœurs ont été transférées de Hronsky Beňadik (Slovaquie) à Čížkovice (Tchéquie), où elles devaient s’occuper de 35 enfants handicapés mentaux et physiques. Elles y travaillaient jusqu’au 1er septembre 1985.
1968-1969 – 9 sœurs sont revenues de la République Tchèque en Slovaquie. C’était une période de relâchement politique, grâce à laquelle les sœurs pouvaient travailler comme catéchistes dans plusieurs petites villes (Galanta, Bojná, Malacky, Bojnice).
Pendant cette période, plusieurs filles sont entrées secrètement dans la Congrégation, elles travaillaient avec les sœurs.
11 octobre 1972 – la maison de Bojnice a dû être cédée à l’État et les sœurs ont été transférées au château de Slovenská Ľupča, où il y avait déjà les religieuses des autres ordres et congrégations, y internées auparavant. Les soeurs étaient obligées d’aménager elles-mêmes le terrain autour du château que personne n’avait entretenu depuis longtemps.
1970-1989 – la Provinciale sr. Školastika Filčáková, à l’instigation de certains évêques slovaques,
accueillait secrètement de nouvelles candidates, dont plusieurs restent sœurs consacrées à ce jour.
Le 1er septembre 1985 – les sœurs de la Tchéquie et de Slovenská Ľupča ont été transférées dans la Maison de Caritas à Rúban (près de Nové Zámky en Slovaquie). Elles vivaient ici jusqu’à la fin du régime totalitaire.
Novembre 1989 – chute du régime politique, dont nous n’aurions jamais rêvé !
Septembre 1990 – à la demande du directeur d’un hôpital de Bratislava, ouverture de l’Ecole
secondaire pour les infirmières, portant le nom de Pierre Fourier
Septembre 1991 – ouverture du Lycée de Mère Alix et transformation de l’école primaire nationale en l’Ecole primaire de Mère Alix
1990-1994 – reconstruction du monastère et de l’école de Bratislava, rendus aux sœurs dans un état
délabré
1997 – la majorité des soeurs slovaques rejoignirent la Fédération ;
Celles qui sont restées dans l’Union, continuaient leur vie consacrée dans une nouvelle maison à Malacky, puis en 2000 dans celle à Senec ; et en 2001 c’est à Bratislava qu’un appartement a été acquit pour la formation ; il est devenu aussi le nouveau siège de la Congrégation Notre-Dame.
Nous avons traversé cette période grâce au grand soutien et à l’aide des sœurs Stéphane-Marie Boullanger, Marie-Colette Leblanc et Terézia Mrázová.
Sœur Stéphane-Marie a été chargée par Marie-Armelle Girardon, alors Supérieure Générale, de continuer à aider les sœurs slovaques dans leurs nouveaux débuts.
2002 – Pendant le chapitre au Berlaymont, sr. Marie- Armelle annonce un changement de statut du Groupe des Sœurs en Slovaquie, lequel devient une Vicairie
2007 – Première rencontre des trois branches de Notre-Dame présentes en Slovaquie (trois Congrégations différentes ayant les mêmes Fondateurs) ; début de notre coopération.
Nous tâchons d’appliquer le charisme de notre Congrégation dans toutes les activités que les sœurs réalisent dans différents domaines. Nous restons attentives et ouvertes pour percevoir les besoins de notre temps.