Bureau des projets
Soutenir des projets prioritaires de la Congrégation.
Chaque année, le bureau des projets choisit des projets éducatifs proposés par les différents pays.
Ces actions :
• favorisent le développement des personnes ou des groupes
• bénéficient à la population pauvre
• tentent d’apporter une amélioration durable
• développent l’apprentissage de l’autonomie
• créent des emplois pour les laïcs
Projets 2023
Elèves de l’école Viet Anh de Da Teh (Viêt Nam) en sortie. 2022
Editorial – Education pour tous, tant pauvres que riches
Ce n’est pas un mystère que dans notre monde, une éducation de qualité n’est pas accessible à tous. Que ce soit pour cause d’insécurité ou de guerre, comme au Yemen, pour cause de fuite à l’étranger d’enseignants sans espoir, comme au Liban qui s’effondre dans la crise, pour cause d’incurie des Etats, de revenus insuffisants des familles… Les causes sont nombreuses, et les écoles qui fonctionnent bien sont un joyau fragile à préserver.
Depuis toujours Les écoles de la congrégation s’efforcent de ne pas accueillir seulement les familles qui peuvent contribuer aux frais de scolarité. Il est partout fait une place aux situations difficiles. Fidélité à l’initiative novatrice d’Alix Le Clerc, en toute fin du 16è siècle en Lorraine, d’ouvrir l’école non seulement à des « filles » mais aussi à « tant pauvres que riches ». Et c’est même la gratuité totale pour tous qui est offerte par la vicairie du Brésil dans trois de ses écoles établies dans des quartiers périphériques deshérités.
Faire toute leur place aux élèves de familles moins favorisées est un acte de partage engagé, mais qui peut aussi mettre à mal le développement, voire la continuation même de l’école. Pour cette raison, nous vous appelons à participer au démarrage en 2023 du projet « 150 bourses pour les écoles de Sao Paulo et de Da Teh » que vous trouverez dans les pages qui suivent. Si ce projet est couronné de succès, nous le continuerons et l’amplifierons dans les années qui viennent.
Bonne année 2023 de partage pour chacun de vous, pour vos familles et pour tous ceux qui vous sont chers !
Sr Kim Ngoc BUI Raymond Verley
Econome Générale Directeur financier
Projets 2023 : 150 bourses de scolarité pour des élèves de Sao Paulo (Brésil) et de Da Teh (Viêt Nam)
La vicairie du Brésil, par l’entremise de l’association de philantropie AIJF, gère trois établissements scolaires à Sao Paulo (Madre Alix et Notre Dame du Morumbi) et dans la ville côtière voisine de Santos (Stella Maris). Ce sont au total 1 200 élèves qui sont inscrits, dont 75 bénéficient de la gratuité des frais de scolarité, ou d’une réduction de 50%, pour des raisons de difficultés économiques familiales. Ces 75 bourses pèsent sur l’équilibre financier de ces trois écoles qui ont déjà été bien fragilisées par la crise sanitaire.
Historiquement, ce sont ces trois écoles qui finançaient les trois écoles totalement gratuites de Juazeiro et de Porto Alegre, avec une contribution de l’institut Sedes. L’équation financière est devenue plus compliquée depuis la crise économique suivie de la crise Covid.

A 150 km au Nord de Saïgon se trouve le village de Da Teh, dans une région montagneuse où vit une population de paysans pauvres appartenant aux minorités ethniques du pays. Nombre d’entre eux ne sont pas encore intégrés au mouvement de développement et de modernisation qui touche une partie du pays. Les Sœurs de Notre-Dame y dirigent depuis 2015 l’école primaire Viet Anh créée en 2012 par un prêtre désireux d’apporter l’éducation aux enfants les plus éloignés de l’enseignement. L’école compte cette année 156 élèves dans

7 classes avec une équipe éducative de 13 laïcs et 9 Sœurs qui ont la pleine responsabilité sur l’école comme sur l’internat.
Outre les cours de groupe, des leçons individuelles sont données aux enfants ayant des besoins particuliers du fait de déficiences diverses.
Les défis ne manquent pas pour les élèves issus de minorités qui sont parfois mal accueillis dans l’enseignement public. La pratique de leur dialecte leur rend plus difficile une bonne maîtrise de la langue vietnamienne. Ces difficultés d’intégration liées à leurs différences culturelles leur sont parfois reprochées par la société.
Les familles très modestes des montagnes viennent chercher à Viet Anh l’éducation égalitaire et abordable à laquelle elles aspirent pour leurs enfants : ceux-ci parcourent souvent de longues distances pour s’y rendre.
Plus de la moitié des élèves, trop démunis, sont exemptés de frais de scolarité, ce qui pèse, comme à Sao Paulo, sur l’équilibre financier de l’établissement qui ne peut pas payer les enseignants, et notamment les Sœurs, à un niveau suffisant.
Après près de 8 années de présence à Da Teh, l’implantation des Sœurs est solide, et un projet de construction d’un couvent est en gestation, dont nous aurons l’occasion de vous reparler.
Appui demandé pour ce projet :
Participation à un total de 2 x 75 bourses, d’une valeur de 6 500 € pour une bourse annuelle à 100% à Sao Paulo, et 480 € pour une bourse annuelle à 100% à l’école de Da Teh.
Projets 2023 : programme de rénovation dans les écoles du Brésil
Après le covid qui a bien pénalisé leur situation budgétaire, les écoles du Brésil se doivent de remettre en route les dépenses de gros entretien. Il faut conserver le cadre de vie agréable et porteur des élèves, et gagner en attractivité face à la concurrence. Neuf chantiers urgents ont été identifiés touchant les six écoles. Parmi eux, on trouve la réfection de la salle des fêtes, la réparation du terrain de foot, le plan incliné d’accès à la

réception, la réfection de la toiture transparente protégeant l’accès aux classes la peinture des bâtiments, ou encore le remplacement des planchers des salles de cours.
En résumé, tout ce qui permet au patrimoine immobilier d’une école de repartir pour longtemps.

Ci-dessous : toiture très dégradée protégeant l’accès au collège Stella Maris (Santos)
Appui demandé pour ce projet 221 000 €
Projets 2023 : Construction d’un centre communautaire
(Juazeiro do Norte – Brésil)
La ville dans laquelle les Sœurs de Notre- Dame ont créé il y a plusieurs décennies deux écoles gratuites pour 450 enfants défavorisés s’appelle Juazeiro do Norte.
Elle se trouve dans la région du Nordeste, située comme son nom l’indique au Nord-Est de ce gigantesque pays qu’est le Brésil (8,5 millions de km2 soit 16 fois la France).
La communauté des Sœurs se trouve dans le quartier pauvre du Horto, à proximité d’une des deux écoles, le Poço de Jaco (« Puits de Jacob »).
Les Soeurs vivent au milieu des familles des élèves confrontées au manque d’infrastructures sociales qui ne croissent pas au même rythme que la forte augmentation de la population dans cette ville de près de 300 000 habitants. Juazeiro est le refuge de nombreux migrants provenant d’autres contrées du Nordeste et à la recherche de meilleures conditions de vie.
Le quartier du Horto est particulièrement démuni de ces lieux sociaux, alors même que sa population montre son désir de participation très active dès lors que des activités sont proposées par les Soeurs.
Pour permettre l’éclosion d’un grand espace où les personnes pourraient se rencontrer, se former, s’entr’aider, étudier la bible ou faire la cuisine ensemble, la congrégation veut construire un bâtiment
sur un terrain qui lui appartient et qui jouxte leur maison (Photo ci-dessus)
Ci-dessous : le terrain à construire. A droite, la maison des Sœurs.
Ainsi, le projet consiste à créer un espace communautaire de 125 m2 comprenant divers équipements dont une cuisine. Il faut pour cela excaver le terrain puis construire et relier le bâtiment aux réseaux d’eau et d’électricité.
Appui demandé pour ce projet : 53 000 €
Les Sœurs de Notre-Dame au Brésil
La vicairie du Brésil de la congrégation Notre-Dame a été créée en 1906 par un groupe d’intrépides Sœurs belges désireuses d’œuvrer pour l’éducation, à l’image de leur fondatrice Alix Le Clerc.
Elles ont successivement créé plusieurs écoles qui sont aujourd’hui au nombre de 6 dans les 3 Etats de Sao Paulo, Rio Grande do Sul et Ceara. Près de 1 800 élèves sont inscrits dans l’enseignement depuis la maternelle jusqu’en fin de lycée dont 700 étudient gratuitement grâce à la solidarité interne au Rede Alix réseau éducatif qui rassemble les écoles de la congrégation au Brésil.
Il s’y ajoute l’institut Sedes, établissement de niveau supérieur qui forme des jeunes et des adultes notamment dans les domaines de la psychologie, de la santé mentale et de la non-violence.
La vicairie compte 54 Sœurs dans les 3 Etats mentionnés plus haut, mais aussi à Brasilia, Goiânia, João Pessoa, Maranhão (Lago do Junco), Manaus et Tabatinga. Cette dernière est située sur l’Amazone, aux « trois frontières » (Brésil, Pérou et Colombie) et n’est pas reliée par voie terrestre au reste du pays. La communauté qui s’y trouve travaille auprès des populations indigènes.
Projets 2023: Rénovation du centre de recherche
sur les religions (Juazeiro do Norte – Brésil)
Le destin de la ville de Juazeiro do Norte est indissociable de la figure du Padre Cicero, prêtre qui vécut de 1834 à 1944 et qui fait l’objet de la vénération de dizaines de milliers de pèlerins qui viennent chaque année depuis des décennies à Juazeiro pour l’honorer. Nombre d’entre eux ont fait souche à Juazeiro, transformant ce village en la grande ville toujours en croissance qu’elle est aujourd’hui.
Rejeté un temps par l’Eglise, celle-ci a pleinement reconnu Padre Cicero comme l’un des siens en 2015, 80 après sa mort.
Deux jeunes Sœurs de la congrégation Annette Dumoulin et Ana Teresa Guimarães envoyées en mission à Juazeiro où elles se sont définitivement installées dans les années 1970 ont été touchées et interpellées par la dévotion des pèlerins. Mais aussi par toute la générosité qui se répandait dans le sillage du Padre.
Elles ont créé un centre d’accueil des pèlerins puis un centre de recherche sur la religiosité populaire autour de la figure et de l’action du Padre Cicero. Il a été rassemblé dans ce centre un fonds documentaire d’une valeur inestimable, qui est fréquenté par

les chercheurs, et appartient à la communauté toute entière des pèlerins qui ont fait de la ville de Juazeiro ce qu’elle est aujourd’hui.
40 ans après sa création, la congrégation, qui est la gardienne de ce fonds souhaite revitaliser ce centre, qui se trouve dans les locaux de

l’école O Semeador (« Le semeur »).
Le projet consiste à agrandir l’espace du local afin qu’il dispose de 60m² en vue d’améliorer les conditions de conservation de la collection et de créer un espace d’étude plus confortable pour les visiteurs.
Appui demandé pour ce projet : 15 800 €