Bureau des projets
Soutenir des projets prioritaires de la Congrégation.
Chaque année, le bureau des projets choisit des projets éducatifs proposés par les différents pays.
Ces actions :
• favorisent le développement des personnes ou des groupes
• bénéficient à la population pauvre
• tentent d’apporter une amélioration durable
• développent l’apprentissage de l’autonomie
• créent des emplois pour les laïcs
Projets 2024
Editorial – Vivre en frères et sœurs
Cette année 2024 s’ouvre sur des incertitudes et des périls qui préoccupent chacun d’entre nous. A la difficulté d’assurer à chaque enfant en temps de paix l’éducation et l’instruction auxquelles il a droit, voilà que s’ajoutent les horreurs de nouveaux conflits armés.
Pour que l’incertitude de nos cœurs se mue en espérance, il nous faut une boussole. Notre Pape François nous propose celle-ci, que nous ne devons pas enfouir sous le boisseau de nos inquiétudes : « Vivre en frères et sœurs est la vocation universelle confiée à toute créature ». Un programme simple, mais qui devient âpre lorsqu’on s’éloigne du cercle de ceux qui nous sont proches ou qui nous ressemblent. Mais nous le croyons : il n’y a pas d’autre programme possible.
Nanti de cette espérance, il devient alors possible de se mettre en route vers les appels du monde, et de donner et de faire, là où nous sommes chacun, le meilleur de ce qui nous est possible.
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Cette année encore, les liens du réseau international des écoles de la Congrégation Notre-Dame se sont resserrés par une nouvelle rencontre de ses responsables. Elle avait lieu cette année à Kolwezi, trois semaines seulement après qu’un incendie avait ravagé le lycée Mwanga et plongé toute la communauté éducative dans le deuil. Les Sœurs congolaises de la Congrégation ont demandé que la rencontre internationale ne soit ni annulée, ni ajournée : il leur fallait que se partage la compassion et l’espérance épaule contre épaule, cœur contre cœur. Pour vivre en frères et sœurs ces moments douloureux.
Et aussi pour que, sans retard, de nouveaux projets éducatifs internationaux communs puissent germer et grandir dans la fidélité aux Fondateurs Pierre et Alix.
Bonne année 2024 de vie en frères et sœurs pour chacun et chacune d’entre vous!
Sr Kim Ngoc BUI
Économe Générale
Raymond Verley
Directeur financier
Projets 2024 : nouvelles salles de jeux et salles de classe à l’école Phuc Xa (Viêt Nam)
La ville de Long Thanh se trouve à 50 km à l’est de Saïgon, soit moins d’une heure en voiture depuis la construction récente d’autoroutes. Elle accueillera prochainement le nouvel aéroport international de Saïgon. A quelques mètres de la maison de la communauté de Sœurs de N-D se trouve l’école maternelle Phuc Xa, version phonétique vietnamienne de Poussey, village lorrain où Alix Le Clerc et ses amies ouvrirent une école pour filles en 1598. 430 enfants de 4 à 6 ans fréquentent l’école Phuc Xa encadrés par 40 adultes dont 8 Sœurs.
Les élèves commencent à être à l’étroit dans les 11 classes de cette école pimpante créée en 1997 dans la maison d’un particulier, puis entièrement reconstruite en 2013 grâce aux dons de bienfaiteurs.
Il s’agit aujourd’hui de construire cinq salles supplémentaires, dont trois salles de jeux et deux salles de classe, et de réaménager une partie de l’espace suite à l’élargissement de la route.
Les familles sont invitées à acquitter des frais mensuels de 50 US$ environ, un effort financier considérable pour beaucoup de parents ouvriers. Avec la crise économique post-covid qui persiste, le chômage aggrave encore la situation.
L’école reçoit attention et soutien de la part des habitants et des paroissiens, mais aussi des autorités et des organismes publics qui n’ignorent pas le rôle positif qu’elle joue au bénéfice de la collectivité.
Paradoxalement, c’est parfois de la part des familles elles – mêmes que manque la coopération, à l’exception de celles qui ont une compréhension de la fragilité du fonctionnement d’une école privée. Beaucoup de jeunes couples n’ont désormais qu’un ou deux enfants et certains parents ont tendance à chouchouter leurs enfants à l’excès, au point de prendre leur parti contre les enseignants lorsque ces derniers exercent leur autorité. Des familles n’hésitent pas à critiquer et à remette en cause la façon d’enseigner, créant des tensions qui n’existaient pas jusqu’alors.
Appui demandé pour ce projet : 81 000 €
Projets 2024 : reconstruction de la maison de la communauté de Ai Linh
Il y a plus de 30 ans la vicairie du Viêt Nam créait, dans un bâtiment alors insalubre d’un quartier populaire de Saïgon l’Ecole du Cœur Anh Linh. Son but : permettre à des enfants de familles pauvres, issues de l’exode rural, mais aussi des enfants de la rue, de rejoindre « en cours de route » une scolarité dont ils avaient jusqu’alors été partiellement ou totalement privés.
Aujourd’hui encore l’école du Cœur continue de jouer ce rôle car le flux de familles rejoignant l’agglomération ne s’est pas tari. Elle accueille 240 élèves entre 8 et parfois plus de 20 ans en primaire et en secondaire. Ils y suivent un enseignement de base et des filières plus techniques comme la couture. 40 enseignants dont 10 Sœurs qui se partagent entre enseignement et autres tâches d’encadrement.
Peu après la création de l’école, les Sœurs ont créé une communauté dans l’immeuble voisin, pour se rapprocher de leur lieu d’enseignement. Cette communauté « Ai Linh » (« Alix » en vietnamien) compte dix Sœurs. Des Sœurs d’autres communautés et des aspirantes y viennent aussi en stage pour se former à l’enseignement.
L’immeuble de la communauté, de qualité médiocre et fréquemment inondé (car il se trouve à un niveau plus bas que ses voisins) était devenu le repaire des rats et des cafards. La décision a été prise par la vicairie de le démolir et de reconstruire un bâtiment de 4 étages qui offrira un lieu de vie décent aux Sœurs. Il comportera aussi des espaces à disposition de l’école Anh Linh, qui est un peu à l’étroit dans ses murs. Une rénovation partielle des locaux de l’école, notamment de sa bibliothèque et de sa salle de couture, s’effectuera par la même occasion.
Histoire de la Congrégation
Notre-Dame au Viêt Nam
C’est en 1935 qu’un groupe de Sœurs françaises, appelées par l’impératrice du Viêt Nam qui avait fait ses études au collège des Oiseaux, sont venues s’établir dans la ville de Da Lat. Elles y créent une vaste école et une communauté sur la colline du Lang Bian. Elles essaiment alors dans de nombreux lieux dont la région de Hanoï qu’elles doivent quitter après la défaite française de 1954. Suivent notamment des implantations à Saïgon et dans le Delta du Mékong. Ces dernières années elles ont été appelées à Da Teh où leur a été confiée l’école diocésaine fréquentée par des enfants de familles paysannes démunies, et dans les régions de la frontière avec le Cambodge pour un apostolat auprès des populations des minorités ethniques défavorisées.
La vicairie du Viêt Nam compte 112 Sœurs. Chaque année plusieurs Sœurs les rejoignent en prononçant des vœux perpétuels.
Appui demandé pour ce projet : 81 000 €
Projets 2024 : Rénovation du Foyer d’étudiantes Binh Minh (Saïgon, Viêt Nam)
Depuis 2000, le foyer Binh Minh a été conçu comme lieu d’accueil des étudiantes isolées et démunies inscrites dans les universités de Saïgon, dont plusieurs sont à proximité du foyer. Elles ont entre 18 et 22 ans et sont originaires des provinces du Nord et du Sud du pays. 20 minutes en scooter léger – le moyen de transport le plus répandu – leur suffisent généralement pour rejoindre leur faculté. Toutes ont entendu parler de Binh Minh soit par des anciennes du foyer, soit par des prêtres de paroisse, qui les ont présentées et recommandées.
Le foyer a toujours été géré par les étudiantes elles-mêmes, conseillées par une Sœur de la CND qui leur rend visite une ou deux fois par semaine. Les Sœurs se sont rendu compte que cette façon de faire ne suffisait plus à un bon accompagnement. Les étudiantes ont besoin d’une aide plus rapprochée, non seulement au plan intellectuel, mais aussi psychologique et spirituel, et sur ce que les Sœurs nomment les « compétences de vie ». Par ailleurs, elles ont besoin d’être aidées à apprendre la résilience et le discernement pour affronter une vie future pleine de défis. C’est pourquoi les Sœurs de la CND souhaitent établir une communauté sur le site pour vivre avec les étudiantes et les accompagner mieux encore. Ce projet requiert plus d’espace dans cette maison dont les dortoirs et les équipements se sont dégradés après 23 ans. Il est devenu nécessaire de tout reconstruire pour en refaire un lieu à même d’accueillir 40 étudiantes qui veulent y vivre et y étudier. La reconstruction projetée comprendra un rez-de-chaussée, trois étages et une terrasse avec 4 chambres pour les Sœurs. Outre 4 dortoirs, il est aussi prévu une petite chapelle, une grande cuisine, plusieurs autres salles dont des salles d’études …et un parking suffisant pour une quarantaine de scooters !
Appui demandé pour ce projet : 81 000 €