Marie Lucie SOUCHER

S. Marie Lucie SOUCHER

(20 septembre 1923 – 21 septembre 2017)

Marie Lucie, tu es une parisienne et tu aimais nous le rappeler : le quartier de la Gare de Lyon, de la rue de Prague où tu as fait tes études…, le quartier « étudiant » : Sorbonne, Institut Catholique… dans lequel tu as déambulé pendant tes années d’études supérieures … Mais, depuis l’adolescence, l’appel du Seigneur se faisait entendre et c’est chez les soeurs de Notre Dame, où tu avais été élevée que tu choisis d’entrer afin de participer à leur oeuvre d’éducation et d’enseignement. C’est ainsi que, en septembre 1947, tu rejoins le noviciat à Verneuil-s/ Seine où tu fais profession en 1949. Ayant en main une licence de Lettres et une licence de Philo tu démarres très vite comme professeur de latin et philo à l’Institut St Pierre de la rue de Prague à Paris, puis, à partir de 1961, on te demande, à toi la parisienne, de rejoindre la province, à Moulins, à l’Ecole Notre Dame. Tu t’es très vite attachée à cette région, à cette ville, à cette école ; et en 1967 on t’en confie la direction. Ton souci alors fut que : « A Notre-Dame règne un esprit de famille » et cette notion de « famille » au sein de l’Etablissement touchait autant la communauté éducative que l’attention portée à chaque élève. Lors des conseils de classe, ta préoccupation était toujours : « Cette décision est-elle bonne pour l’élève ? Va-t-elle être positive pour elle ? » Tu voulais aussi que l’enseignement soit excellent et ton esprit « d’avant-garde » a oeuvré pour que l’Enseignement Catholique prenne « le bon tournant » de la rénovation et de l’adaptation à de nouvelles pédagogies. Bien des personnes ici évoqueraient beaucoup mieux tant de souvenirs auxquels tu es mêlée. Avec le soutien de Madame GARCIA et l’esprit inventif de S. Simone de Mareschal, que n’avez-vous pas fait ensemble ???

Puis, vint pour toi le moment de la retraite où tu as rejoint le groupe des soeurs déjà installé à Avermes. Là, en vraie « fille de l’Eglise » tu te mis au service de la paroisse auprès du Père Chevenard et au service du diocèse dans les équipes de catéchuménat, la participation à la Revue Diocésaine avec le Père Mercier. Et même, il y a quelques mois encore, tu participas à FLASCH par des articles et billets bibliques. Tu te mis aussi au service de la liturgie à la Cathédrale, entre autres avec le diacre Daniel Sénotier. Et je ne peux pas ne pas évoquer les visites du Triptyque dont beaucoup se souviennent. Tes commentaires étaient le fruit d’une étude de l’histoire du tableau, du peintre, des personnages…, mais plus encore, le fruit d’une longue contemplation pour délivrer le message spirituel que nous adresse cette peinture à travers ses lignes, ses couleurs, sa composition…

En tout cela , Marie Lucie, tu nous laisses le souvenir d’une belle intelligence, d’une grande rigueur intellectuelle, un sens des « valeurs éternelles » … Toutes ces qualités, tu as su les mettre au service des jeunes, tes élèves de Notre Dame, comme ceux que tu as aidés plus tard par « l’aide aux devoirs ». Car tu avais un vrai souci apostolique, un grand amour de l’Eglise et une ouverture aux difficultés de notre monde ; tu nous en as donné l’exemple par ta participation à l’ACAT ; tu étais si vigilante pour nous faire signer les pétitions du mois.
A nous, tes soeurs, tu as donné ton sens de la prière ; jusqu’au bout tu fus fidèle à la prière quotidienne du bréviaire ; mercredi soir encore, alors que je te demandais si tu lisais un peu, tu me répondis : « Non, mais je dis mon Office » ce bréviaire, un peu usé par le temps, qui sera déposé sur ton cercueil. Mais, était-ce toi qui « tenais » à la prière ou la prière qui te « tenait » ?? Chère Marie Lucie, après ces longs mois où l’angoisse étreignit ton coeur, te voici maintenant dans la Paix. En ces temps difficiles à vivre pour beaucoup, aide chacun et chacune à vivre de cette Paix, la Paix de Dieu, que nul ne peut nous ravir.

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