Lucia MEMBRINO

S. Lucia MEMBRINO

(8 octobre 1915 -30 août 2017)

S. Lucia, vous nous disiez souvent : « Je suis vieille … Je suis centenaire … » Effectivement, vous êtes née le 8 octobre 1915 à SAVIGNANO IRPINO dans la belle province italienne des POUILLES. Savignano est un petit village plein de charme, perché sur une colline assez rocailleuse et brûlée par le soleil.
Votre papa, Angelo, était berger employé dans une ferme du pays ; votre maman, Maria Domenica, maman de 10 enfants, dont 4 petits anges « envolés au ciel ». Elle est courageuse cette maman puisqu’elle reste veuve à 43 ans et, pour élever seule sa nombreuse famille, elle continue tant bien que mal à travailler la terre ; mais « cela ne l’a pas empêchée de vivre jusqu’à 93 ans ! »
Vous avez souvent raconté que vous suiviez beaucoup votre cousine Incoronata, et c’est avec elle et avec Assunta (une amie du village) que, en octobre 1931, vous allez chez les soeurs de Notre-Dame, au Villino à Rome. Et là, vous décidez toutes trois de devenir religieuses. Quelques années après vous rejoignez Châlons s/Marne (en France) où la Congrégation avait une grande maison et vous y faites profession le 9 mai 1936. A la fermeture de la maison de Châlons, vous allez à Paris : rue de Ponthieu, au Rosaire (rue Blomet) et vous aimez parler de M.Marie du Rosaire, M. St Ambroise, M. St Thomas d’Aquin, toutes ces « mères » que vous avez bien connues. (et qui sont pour nous des « références » !!!). Puis vous êtes allée aussi à Menton, à St Michel le Haut, à Voiron, à Lyon (Sr Hélène Laronche). Mais des problèmes de santé vous obligent à aller dans différentes « maisons de santé » et un jour, M. St Ambroise vous demande d’accompagner S. Giuseppina dans une maison de santé à Bourg-en-Bresse. Vous restez avec elle jusqu’à sa mort. Et c’est alors que vous rejoignez St Etienne où se trouvent : Sr Elisabeth Riboulon, Marie-Martine, Marie-Guénolé, Marie-Patrick, Marie-Raphël … A la fermeture de St Etienne, en 2008, vous venez à Avermes avec les soeurs.
Soeur Lucia, vous nous laissez le souvenir d’une soeur priante ; il suffit pour s’en convaincre de regarder votre « Prière du Temps Présent » (que nous allons déposer sur votre cercueil), dont les pages usées, déchirées …. disent combien elles ont été tournées et re/tournées pour soutenir votre prière … et votre chapelet ! Vous ne l’avez pas lâché pendant votre hospitalisation et lui vous a « tenue » jusqu’au bout … En vraie « Fille de Notre Dame », vous avez tant et tant de fois invoqué Marie et ainsi, vous étiez unie à l’Eglise, au Pape, au monde à notre Congrégation, aux intentions de chacune …
Vous nous laissez le souvenir d’une soeur de foi ; quand nous faisions des partages d’Evangile et que vous pouviez encore y participer, vous aviez toujours une parole juste et vraie , signe que la Parole de Dieu habitait votre coeur.
Vous nous laissez le souvenir d’une soeur attachée à la communauté : elle était votre sécurité, votre point d’attache. La peur d’en être séparée a assombri votre fin de vie car votre souci était de rester avec toutes vos soeurs… Maintenant cette crainte est totalement dissipée…, vous êtes dans la Lumière et dans la Paix. Au terme de cette longue vie de service humble et caché, avec vous nous rendons grâce pour cet appel que le Seigneur vous a fait entendre et pour votre réponse généreuse à Le suivre chez les soeurs de Notre Dame.

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