Geneviève Ruolt
Sœur Marie Pascale
1933 – 2019
Geneviève est née le 17 mars 1933 à Colmar (Haut–Rhin) où son père était juge. Elle resta fille unique.
Durant sa jeunesse elle fréquenta l’Ecole Notre Dame des Anges à Dijon, où elle fit la connaissance de la Congrégation Notre Dame (Union de Jupille). Le noviciat de cette Union se trouvait alors en Belgique (à Jupille). Elle y entra le 7 septembre 1955 et y passa 6 années de formation, y prit l’habit le 2 septembre 1956, y fit sa profession temporaire le 28 août 1958 et sa profession perpétuelle le 28 août 1961. Après une année d’activités diverses à Jupille, elle fut nommée à Dijon en 1962. Elle y passa son Brevet Elémentaire et se consacra au jardin d’enfants à l’Ecole Alix, puis à Saint-François.
En septembre 1968, ce fut le départ pour l’Algérie, maison fondée en 1963, fruit de la fusion de l’Union de Jupille et de l’Union Romaine. Elle y passa 26 années, heureuse dans ses activités auprès des jeunes et des petits, mais secouée par les événements qui ébranlèrent le pays dans les années 1990. Les camps, organisés chez les enfants des camps des Sahraouis, lui laissèrent des souvenirs inoubliables.
Elle a vécu intensément les fêtes de béatification des martyrs d’Algérie. A quelques minutes près, elle aurait pu en être, lors de l’assassinat des sœurs espagnoles devant chez elles, à Bab El Oued.
Puis ce fut le retour en France en 1994. Après un bref séjour à Mattaincourt, elle partit à Dijon pour entourer sa maman âgée et malade. Après le décès de sa maman, elle vécut en fraternité à Lyon de 2000 à 2005. Le 28 août 2005, elle rejoignit la communauté de Strasbourg, rue de Metzeral. Ce ne fut pas pour rester inactive. Elle s’inscrit à un groupe de liturgie à la paroisse Saint-Urbain, apporte son soutien indéfectible à l’ACAT.
Les derniers temps, ne pouvant plus se déplacer, elle continuait à envoyer des courriers aux grands de ce monde pour défendre les petits. Pendant des années elle consacrait une après-midi chaque semaine pour assurer une permanence à l’accueil de Caritas.
Avec la communauté de la rue de Metzeral, elle vint s’installer chez les sœurs de la Croix, rue de la Charité à Strasbourg, pour former une petite communauté de 4 sœurs de Notre Dame. Là, elle continua ses activités apostoliques par courrier et par mail, selon ses possibilités.
Peu avant Noël 2018, son état de santé s’aggrava. Après de courts séjours à l’hôpital et en EHPAD, elle s’est endormie sereinement le samedi 16 février 2019.
Ayant appris la nouvelle de son départ, un ancien curé de notre paroisse nous a écrit : « Elle a quitté le monde où l’on parle de « la nuit des veilleurs » pour être maintenant dans celui du « jour sans couchant des éveillés ».