Sœur Françoise Régis (Yvonne Colas Des Francs) (17/09/1917 – 13/09/2015)

 

Chère Sœur Françoise-Régis, nous voici rassemblés autour de vous la veille de vos 98 ans. En effet vous êtes née le 17 septembre 1917 à Québriac en Bretagne, à quelques kilomètres de Combourg en Ille et Vilaine. Vous êtes la dernière d’une famille de dix enfants. Vos années de scolarité se sont faites à la maison. Vous êtes seulement allée à Westgate, en Angleterre, pour préparer votre communion, et vous y êtes retournée de 1932 à 1936 pour les grandes classes.

En 1938, l’année de vos 21 ans mais aussi du décès de vos parents, vous entrez au noviciat, à Verneuil d’abord puis, à cause de la guerre, à la Hamonais et ensuite à Louveciennes : vous y prononcez vos premiers vœux le 24 mai 1941. Trois ans plus tard, c’est à Verneuil que vous vous engagez définitivement par la profession perpétuelle.

Votre mission apostolique vous a conduite à Saint Michel le Haut, dans le Jura, dans une maison qui recevait des enfants fatigués ; puis pendant neuf ans, à Rome, où vous donniez des cours de français aux étudiantes italiennes. A cette époque, les sœurs étaient encore cloitrées ; aussi n’avez-vous pas vu grand-chose de la Ville éternelle ni participé aux grands évènements d’Eglise.

Ce fut ensuite Lisieux, de 1962 à 1984 : vous avez, entre autres, travaillé au secrétariat de l’école des Frères à Hauteville ; vous alliez aussi à Honfleur assurer le secrétariat de la directrice. Et c’est encore comme secrétaire que, pendant vos années parisiennes de 1984 à 2006, vous étiez au service de la Congrégation, à Paris et à Fontenay. Toujours effacée mais énergique, vous accomplissiez un travail impeccable, précis, ponctuel !

En 2006, la communauté de Paris rue Michel-Ange doit fermer ; vous êtes alors accueillie à Meudon où vous ne restez que trois ans. En effet, en 2009, pendant des vacances à Brunoy, vous faites un incident cardiaque et on doit vous implanter un pacemaker : vous êtes alors restée à Brunoy. D’ailleurs la communauté de Meudon ferme elle-aussi l’année suivante.

C’est donc six ans que vous avez passés à Brunoy jusqu’à ce dimanche où, après quelques jours de grande fatigue et finalement une opération en urgence, vous ne vous êtes pas réveillée.

Au-delà d’une certaine austérité, il y avait chez vous une grande délicatesse et une attention discrète au service de vos sœurs. Vous allez nous manquer. Nous avons aimé votre participation à nos réunions de communauté, en particulier quand il s’agissait de préparer un commentaire d‘évangile. Nous sentions que vous étiez habitée par la Parole de Dieu. Merci !

Au terme de vos 98 ans d’âge et 74 ans de vie religieuse, “vous êtes arrivée à bon port, celui où vous étiez attendue, et où vous êtes accueillie avec tendresse″.