Brigitte-Marie SOMMERER
11 mars 1922 – 8 novembre 2017
Sr Brigitte Marie est née à Dijon le 11 mars 1922, la huitième d’une famille de neuf enfants.
De cette belle fratrie, il reste aujourd’hui Marie Thérèse dont elle était très proche. Proches le sont aussi ses nombreux neveux et nièces ; en témoignent toutes les cartes postales et photos qui la tenaient au courant de la vie familiale et qui remplissaient ses tiroirs !
DIJON : ce fut aussi son lieu d’enfance et de jeunesse. Sa maman, ancienne élève de Mattaincourt, promenant sa petite Brigitte dans son landau, fut si heureuse de rencontrer « nos Mères », et c’est ainsi qu’à 6 mois elle a fréquenté le quartier des Gênois et ne l’a pratiquement quitté qu’en 2010 pour AVERMES.
C’est à Dijon que s’est déroulée toute sa vie de sœur de Notre-Dame. Entrée à Dijon en 1939 en raison de la guerre, elle a terminé sa formation religieuse à Jupille et, après un an d’études à Paris/Abbaye, elle rejoint « Notre Dame des Anges ». Sa formation de comptable et ses dispositions la préparait tout naturellement à prendre très vite en charge l’Economat de la maison. En 1967, avec Sr M. Albert, elle a assumé la construction du nouvel établissement de la rue de Talant et le déménagement de la Rue des Gênois. En 1982, une partie de la communauté est transférée rue de la Libération à Talant et c’est encore Sr Brigitte-Marie qui est à la manœuvre.
Pour tout ce travail de gestion, elle s’est appuyée sur la Congrégation, d’abord avec Sr Anne Marie Martin puis, surtout, avec Sr Nicole Reille, participant à diverses sessions d’Economes et membre actif du Conseil d’Administration de l’Etablissement scolaire. En tout cela, elle laisse le souvenir d’une travailleuse infatigable, gérant toutes ces différentes responsabilités avec compétence, calme et dans un dévouement inlassable, répondant toujours « présente » aux appels des sœurs, des ouvriers, des entrepreneurs, sachant créer des relations avec les uns et les autres avec doigté et délicatesse. Comme nous l’a écrit une sœur : « Je garde d’elle le souvenir de services discrets et d’un sourire si vrai et encourageant. »
C’est avec cette même rigueur et cette même simplicité qu’elle a mené sa vie religieuse dans une grande fidélité à la vie liturgique, aux offices communs, aux rencontres … tant que cela lui a été possible.
S’en tenir à cela n’évoquerait pas toute sa personnalité. Il est un trait de son tempérament qui a été moins connu ces dernières années mais qui était pourtant bien présent chez elle, c’est une certaine malice, un vrai sens de l’humour, car elle aimait rire, fruit d’un tempérament égal et gai. Son passage à Quincy aura été bien court : 15 jours ! Combien nous aurions souhaité lui éviter ce qui s’est avéré être « un passage obligé » : mystère de nos destinées et de nos routes.
Elle est partie le jour où l’Eglise fête Ste Elisabeth de la Trinité, une sainte bien dijonnaise, pour laquelle elle avait une grande dévotion. A sa suite, en ce soir du 8 novembre, elle a dit : « Je vais à la Lumière, à l’Amour, à la Vie. »