Quelles sont les questions qui vous viennent le plus à l’esprit en ce moment ?
Comment y répondez-vous personnellement ? Ou comment essayer de contrôler la détresse que les questions génèrent ?
Selon vous, qu’est-ce qui pourrait aider votre communauté et vous personnellement dans cette période de « solitude » qui pourrait durer de nombreux mois ?
Pas de questions, Je cherche des réponses que la réalité offre dans de petits échantillons ;
Vivre l’approche de l’inconnu ; désir de guérir le monde blessé ;
Il est peut-être temps de se poser les questions : qui suis-je, où suis-je, avec qui ? Où sont mon frère, ma soeur et ceux qui ne sont pas considérés comme personnes ?
L’isolement nous met sur le chemin de la recherche ; nous marchons sur la corde raide, nous sommes privés des certitudes d’une vie confortable ?
Le temps du silence, du silence – peut-être que maintenant Dieu peut parler à nouveau… ou nous pouvons écouter Son discours.
Entourées d’un certain tout et d’un certain rien, nous devons suivre, marcher, dessiner de nouvelles empreintes.
Dans ce sentiment de vide, saisir la seule option qui se présente : resurgir de l’intérieur la peur, de l’intérieur la mort, nous devons nous réinventer ?
Il est temps de partir – non pas de chez soi, mais des cachettes existentielles – de l’égoïsme intérieur – pour élargir son regard… pour rompre avec les abîmes.
Être comme des ponts qui relient, rompre avec les murs qui nous enferment dans nos petits mondes et nous rendent sans abri.
Nous sommes dans ce monde, où la douleur, la mort est dans ma soeur, dans mon frère ; la tragédie est générale – la mondialisation.
Il est temps d’abattre les pierres, de faire tomber les barrières – l’heure de la révélation. Pour trouver Dieu dans le visage de l’autre et pour faire communion.
Se taire dans le silence imposé, s’informer, donner, ne pas nourrir le chagrin.
Pour contrôler l’anxiété, non pour nier ou nourrir l’angoisse – mais pour faire face à la réalité.
Ce qui m’a aidé et m’aide – la prière, la marche, le yoga, la lecture – la méditation. Et aussi faire un journal sur la ‘des illusion’.
L’espoir, la confiance, la croyance… Ces choses passeront aussi.
Sœur Socorrinha 13/04/20