La joie de la mission – FR Marie-Paule Dubart (Epinal)

Joie de la mission Marie-Paule Dubart (Epinal)

Vers le chapitre 2020

Au cours de l’année scolaire 2019-2020, j’ai participé à deux évènements importants : Le Congrès de Verneuil en septembre 2019 et les 400 ans de la fondation des écoles Notre-Dame à Epinal.
J’ai eu beaucoup de joie à vivre ces deux évènements en regardant autour de moi la joie qui s’exprimait sur les visages tant chez les enseignants que chez les élèves ou les anciens éléèves retrouvant leurs anciens professeurs. Faire grandir l’autre, humainement, intellectuellement, spirituellement était une joie du temps de nos fondateurs Alix le Clerc et Pierre Fourier. Elle l’est aussi aujourd’hui quand les élèves expriment qu’ils se sentent ou se sont sentis bien dans nos établissements ; quand les professeurs qui retrouvent des anciens élèves disent au bout de la journée : « J’ai fait une relecture de ma carrière » ce qui représente tant d’heures d’enseignement, de préparation, de correction et d’accompagnement ; quand de jeunes élèves sont fiers d’avoir chanté dans le petit chœur « Alix Le Clerc » né à Epinal pour les 400 ans : « Octroie-moi, Seigneur, que je sois en Toi et Toi en moi ». Ces jeunes élèves se sont découvert de nouveaux talents et demandent à continuer à chanter en chœur.

Joie, pour moi aussi, de retrouver quelques années plus tard un adolescent rencontré dans un contexte difficile. A 5 ans, il était toléré, en classe maternelle, juste deux après-midi par semaine. Il est arrivé, à cet âge, dans l’établissement spécialisé où je travaillais. Après quelques années de galère avec lui, le relais fut passé à un autre établissement. Lorsqu’il a eu 20 ans, je l’ai retrouvé dans un lieu de formation où je faisais un stage de trois jours. Il me dit : – « Vous êtes bien madame Marie-Paule ? » – « Oui, mais je ne te reconnais pas. » « je suis Alexandre », complété par son nom de famille. – « Je vous en ai fait voir ! » – « Ah, çà oui. » – « Qu’est-ce que tu deviens ? » « Je fais un stage de formation. » Quelle joie d’entendre que malgré les énormes difficultés rencontrées, il s’était peu à peu tracé un chemin vers un avenir.

Marie-Paule Dubart (Epinal)








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