Marie-Thérèse Mangin est née le 21 avril 1925 à Brû, petit village des Vosges. Elle était la troisième d’une fratrie qui comprenait deux garçons.
A la mort de son père, elle avait quatre ans. Pour les études secondaires, elle est allée à l’institution Notre-Dame à Epinal. Ensuite, elle a poursuivi ses études à l’université de Nancy (Certificat de Littérature française en 1946, puis études littéraires classiques).
En 1949, elle entre au noviciat à Verneuil et y fera ses premiers vœux le 25 avril 1951. Elle obtient la licence d’anglais en 1953.
Elle fait un stage d’anglais à Westgate et à Cambridge, puis, de 1951 à 1968, est nommée à la communauté d’Epinal. Elle enseigne l’anglais et le latin et participe à la pastorale dans l’établissement et à l’aumônerie dans l’enseignement public.
Elle organise des voyages pour les élèves, dont un à Moscou où elle distribue des bibles aux personnes qu’elle voit en prière dans les églises…
Elle prononce ses vœux perpétuels à Epinal le 18 septembre 1956.
De 1968 à 1969, elle est à Notre-Dame des Oiseaux à Paris, rue Michel-Ange.
De 1969 à 1990, elle arrive en fraternité à Brunoy (56, rue de Montgeron) ; elle enseigne à l’école l’anglais et le latin et participe à la pastorale dans l’établissement et dans l’enseignement public.
Elle sera directrice du collège et du lycée de 1977 à 1990. Profondément animée par l’esprit de saint Pierre Fourier et Alix, elle développe de façon remarquable le collège et le lycée général.
Oui, « le zèle de l’instruction » était le sujet de sa vocation ! Et dans sa vie spirituelle, « Jésus et Alix étaient tout », comme elle aimait le dire !
Vient alors la retraite « bien occupée » : cours d’anglais à la prison de Fleury Mérogis – catéchuménat : responsable du secteur « Brunoy-Val d’Yerres » -responsable diocésaine de la pastorale sacramentelle et liturgique.
Aux vacances, ses séjours à Megève avec d’autres sœurs la faisaient vivre et lui permettaient d’accueillir beaucoup de personnes… Elle aimait la convivialité et faisait profiter chacun de la liqueur de cassis !
Oui, Pascale-Thérèse était une « bonne vivante » et en même temps une grande active qui écoutait les appels, y répondait et entraînait les autres à le faire. Elle s’enthousiasmait, partageait ses convictions, toujours prête à remuer ciel et terre pour venir en aide à quelqu’un.
En 2020, après quelques années dans le groupe de Montjoie, il lui est demandé de rejoindre la communauté de la Florida. Ce fut un dur passage après une vie si active à l’extérieur.
Mais grâce à l’ordinateur et au téléphone portable, de nombreux cours de français sont donnés à plusieurs sœurs vietnamiennes et à deux laotiennes : ces cours portent fruit ! Pascale-Thérèse continue sa mission d’éducatrice et aussi « d’accompagnatrice » de ses nombreuses connaissances et amis qui lui manifestent affection et reconnaissance très fortes ! Elle continue aussi à suivre les événements du monde et aime en parler en communauté.
Mais depuis de nombreux mois, Pascale-Thérèse se fatigue et se blesse fréquemment. Elle supporte difficilement les soins de sa dernière fracture et fait à tous la surprise de décéder rapidement le 19 septembre 2022.
A ses obsèques, l’église st Pierre Fourier était pleine… Tout le monde avait quelque chose à lui dire et surtout voulait la remercier !
Bernadette Vallez.