Sœur Marie-Françoise FONTAINE
1925 – 1949 – 2018
Sœur Marie Françoise (Henriette) est née le 18 juin 1925, à Pont-Audemer, dans l’Eure : « la plus belle ville du monde », disait-elle.
Ses parents étaient négociants en vin, « d’où son amour particulier pour le champagne ». Elle n’eut qu’une seule sœur : Monique.
Pour son éducation, elle fut confiée à son grand-père « de qui elle a tout appris (lire, écrire, travaux manuels, vélo) » rappelait-elle. Elle termina ses études primaires au Pensionnat d’Ernemont où elle passa son Certificat d’études. Elle commença le Secondaire dans un collège de garçons, voisin de cette école.
Puis ce fut la guerre. Elle devint pensionnaire chez les Sœurs de Notre Dame à Orbec, puis à Lisieux.
En 1945, elle partit à Paris où elle passa quelques années pour développer ses connaissances intellectuelles et culturelles : Licence de lettres classiques à la Sorbonne et Licence de Théologie à l’Institut Catholique, visites de nombreux musées, etc.
En 1947, après un voyage à Assise où elle devint « amoureuse » de St François, elle entra au Postulat à Orbec puis fit son Noviciat à Verneuil. Elle prononça ses vœux le 8 septembre 1949.
Elle revint à Lisieux pour enseigner les lettres classiques de la 6e à la Terminale. Elle fut un moment Préfète des études. Ses anciennes élèves ont toujours apprécié son ouverture d’esprit et sa grande culture : « Tu nous faisais comprendre et aimer ce que tu nous enseignais avec humour et intelligence » écrit l’une d’elle.
En 1990, elle prit sa retraite. Elle habita à Caen pour accompagner ses parents dans leurs dernières années et aussi s’occuper de son unique sœur avec laquelle elle fit de nombreux voyages en Europe (Grèce, Italie, Israël…) Dans son appartement elle accueillait « le tout venant » « C’était la cour des miracles ! » Toute personne était accueillie quelles que soient sa situation familiale, sa religion, sa santé…
Après la mort subite de sa sœur Monique, elle vint partager la vie des sœurs de St Pierre Eglise, en 2009.
Elle aimait beaucoup la nature, les promenades à la mer, les émissions de TV qui rappelaient ses nombreux voyages.
« En communauté, nous avons toujours apprécié ta gentillesse, ton sourire, ton humour. Tu pensais toujours aux autres » – Pour les dames du personnel et pour tes sœurs, tu offrais ton affection et ton sourire, tu étais notre rayon de soleil, même les derniers jours où tu as attendu longtemps le « grand passage ». Nous n’oublierons jamais ton « Merci, ma cocotte ».
La porte du Paradis s’est ouverte pour toi le 17 décembre 2O18, alors que commençait la grande semaine avant Noël.