Sœur Marie-Christine Wathelet
• 1926 + 2022
En Toi, Père, je mets ma confiance.
Dieu est Celui qui fait vivre, le maître de la vie et du passage par la mort.
Telle est la réflexion trouvée sur un feuillet dans la Bible de sr Marie-Christine. C’est bien ce Dieu qui fait vivre qu’elle a cherché pendant son existence.
Quatrième d’une famille de dix enfants, Christine est née à Liège le 31 octobre 1926. Plus tard la famille s’établit à Richelle, près de Visé.
On peut dire que des générations de la famille Lemaire, puis Wathelet ont grossi les rangs de l’Institut Notre-Dame de Jupille et de son internat.
Et de la Congrégation aussi, en Europe et au Brésil.
Ap’rès ses études à Jupille, en 1947, Marie-Christine est entrée au Postulat. Elle prit l’habit en 1948, prononça ses premiers vœux en 1949 et s’engagea définitivement dans la Congrégation le 4 novembre 1952. Elle fut rejointe par sasœur aînée sr Marie-Louise.
Studieuse, avide de toute informà.tion, lectrice assidue, elle suivit à Leuven les études de Philologie dassiquede 1950 à 1954. Une année de Pastorale à
Amen Vitae compléta sa forrnation.
Ellé enseigna et a,ssura des survéillances au Berlaymont, rù:ë de la Loi, puis Vécut dans des fraternités où petiti groupes, aU Berlaymont à Waterloo puis à Jupille. En août 1973, c’est le départ en Algérie, à Arzew. Elle y est restée cinq années et ce fut l’occasion de découvrir une autre culture de nouer des
relations avec les musulmans. Elle y a été heureuse et nous l’a redit maintes fois.
Dans la suite de son itinéraire, nous la retrouvons à Quenast , petite fraternité au service de la paroisse. Sr Marie-Christine y assurait la catéchèse et connaissait jeunes et familles. Elle participait aussi à des groupes bibliques où elle notait, datait, commentait, soulignait ce qui était important. Multiples traces de son désir d’approfondissement.
Elle séjourna quatre ans à Nivelles, dans une maison de repos, après la fermeture et avec le groupe de Quenast. Puis plus de 20 ans dans un habitat groupé à Waterloo Chenois, ensuite à Genappe, avec sa nièce sr Véronique.
Là, elle poursuivait cet objectif social d’accueil de jeunes femmes en difficulté. Plusieurs jeunes ont eu recours à elle pour du soutien scolaire individuel. Elle aimait expliquer, s’épanouissait dans cette mission sans les contraintes disciplinaires et l’autorité requises par l’enseignement en classe.
Sans doute n’avait-elle pas l’habitude de cuisiner ou de bricoler, mais sa bonne volonté trouvait à s’exercer en se proposant pour les vaisselles.
Le 1er août 2016, elle a rejoint à !’Olivier la cté qui y était depuis 2008.
Elle ne bavardait pas dans les moments communautaires mais savait défendre son point de vue quand elle était écoutée.
Cette dernière année elle était moins bien, confuse, elle s’exprimait difficilement. C’est un peu vite qu’elle a répondu à l’appel du Dieu de la vie le 24 février 2022 à la maison de repos.
Elle a suivi le Dieu qui fait vivre ,dans la simplicité, la douceur, le sourire. Toujours féministe, en quelque sorte, et soucieuse de la place des femmes dans l’Eglise.
Ultime geste de générosité, elle a donné son corps à la Science.
Le 28 février une célébration eucharistique a rassemblé famille et sœurs pour fêter son entrée dans ta Vie. Le texte de l’onction à Béthanie en Marc, 14, 3-9 nous a semblé évoquer son parcours. En communion avec tant de sœurs
qui nous ont manifesté leur fraternelle et priante affection. Edith Pirard