Denise Banzet

1/3/1925 – 14/2/2018





Denise est native des Vosges – village du Saulcy, où elle reposera auprès de ses parents. Elle est née le 1er mars 1925 ; aînée de huit enfants, elle a vite découvert auprès de sa famille l’importance du travail.
A l’âge de 20 ans, en 1945, elle entre au noviciat de la Congrégation Notre-Dame à Verneuil, noviciat déplacé à Louveciennes en raison de la guerre ; elle prononce ses premiers vœux en 1947 à Verneuil, puis les vœux définitifs à Mattaincourt où elle a été envoyée.
Sr Dominique, c’était son nom alors, restera longtemps à Mattaincourt, où elle a mené une vie cachée au service de la cuisine des sœurs et des pensionnaires et autres élèves. La communauté manquait d’argent pour faire tourner la maison, la vie y fut rude et Sr Dominique n’a pas été ménagée, souvent corvéable à merci, car après la cuisine, il fallait encore raccommoder les matelas.
Elle est ensuite partie à Paris, rue Blomet. A la fermeture de la maison de la rue Blomet, elle habite seule une modeste chambre. Elle est volontaire, énergique, ne se laisse pas abattre. Avec sa force de caractère, à l’âge de 50 ans, elle passe l’équivalence du Bac où elle est reçue 6ème. Elle entreprend des études d’infirmière et travaille alors à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre auprès de personnes atteintes du cancer. Elle demande à travailler de nuit pour permettre aux mères de famille de travailler le jour. Elle est parfois seule pour deux étages.
Puis elle revient dans les Vosges, à Docelles où elle s’occupe de Lucie, la fille de sa nièce, lourdement handicapée. Elle s’investit dans de nombreux domaines au service de la population et de l’Eglise. Elle est engagée au Secours Catholique, elle visite les malades avec le Service Evangélique des Malades, elle participe à la catéchèse des enfants, aux célébrations, elle est sacristine.

Elle prie aussi.

Elle aime la vie, elle aime prendre soin des fleurs, cultiver son jardin, et recevra même un prix pour cela. Elle récolte ainsi les fruits du jardin, et les bocaux et confitures qu’elle réalise inlassablement, année après année, vont rejoindre la table de la communauté des sœurs d’Epinal, sa communauté comme elle disait, sans oublier les tonnes de confitures qu’elle fournissait au Secours Catholique.

Elle a voulu que l’on chante en ce jour d’A-Dieu : « Que chacun porte sa pierre pour bâtir la maison du Père ». C’est vraiment ce qu’elle a vécu, elle a porté sa pierre, ses pierres, pour créer des liens, jour après jour, pour témoigner, en actes, de l’amour du Père.
Trois mots disent bien ce qu’elle a vécu dans sa vie toute donnée : service, travail, fidélité.
Merci à Denise, car malgré les épreuves qu’elle a pu connaître dans sa vie religieuse, au sein de la congrégation, elle est restée fidèle. Nous pouvons en rendre grâce à Dieu.