La fierté et l’espoir d’une Afrique digne et prospère
Partage d’Evelyne et Marie-Judith qui terminent leur stage de formation au centre Songhaï au Bénin.
SONGHAÏ, un rêve tant attendu qui finalement se réalise par notre arrivée le 13 janvier 2018 à 16H00 à PORTO NOVO
Mais qu’est-ce que Songhaï ?
Un centre de formation qui a emprunté son nom à un puissant et florissant Empire de l’Afrique de l’ouest au 15ème siècle. Ce nom prestigieux signifie d’emblée aux membres du centre Songhaï la fierté et l’espoir d’une Afrique digne et prospère. Il vise à redonner aux Africains les valeurs, les attitudes et les compétences qui ont fait le lustre de cette brillante civilisation. L’empire Songhaï a rayonné grâce à sa force de conviction et de dialogue.
L’initiateur de ce centre est le prêtre Dominicain GODFREY NZAMUJO. Nigérian, il a fait toutes ses études en Californie.
Partant de l’insatisfaction devant la situation de ses frères Africains, le père Godfrey Nzamujo a eu la volonté de changer les choses. Il a rêvé d’un idéal, et s’est donné une vision doublée d’une ferme conviction. Il a aussi convaincu les autres d’adhérer à cette vision et en a fait un projet novateur (cf. son livre : « Songhaï – Quand L’Afrique relève la tête » éd. du CERF Paris 2006).
Créé en 1985, en République du Bénin , le Centre Songhaï a ouvert ses portes avec un tout petit nombre de jeunes Béninois déscolarisés (6), et le soutien d’ un groupe d’ amis africains révoltés par le faible niveau de développement du continent africain et soucieux de redonner une dignité à l’ Afrique.
Aujourd’hui, Songhaï est devenu une incroyable initiative de développement local tel que : centres de formation, fermes, caisse de crédit, coopératives, chaine de montage et de restauration, ateliers de recyclage, production d’énergies renouvelables, transformation agroalimentaire etc. Rien n’arrête Songhaï !
La formation du capital humain est au centre de ce système intégré qu’est Songhaï. De ce point de vue, le centre accueille prioritairement les élèves fermiers du Bénin pour une durée de dix-huit mois. Il accueille aussi d’autres stagiaires individuels ou des groupes venant des plusieurs pays africains et de Madagascar pour un renforcement de leurs capacités selon la vision de Songhaï.
En ce qui nous concerne, nous avons bénéficié d’un programme spécial – « SONGHAÏ LEADERSHIP ACADEMY (« SLA ») – conçu par le directeur et son staff. Cette formation a pour but de former des « ambassadeurs » qui vont reproduire le modèle Songhaï dans leurs pays africains d’origine afin d’aider les populations à la prise en charge totale pour sortir de la pauvreté et de la dépendance alimentaire.
Qu’avons-nous expérimenté ?
Quand nous avons foulé de nos pieds le sol du centre Songhaï et vu la pancarte qui présente le système intégré appliqué en reprenant la célèbre formule du chimiste Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », notre premier sentiment a été de la joie : joie de voir une réalisation de grande envergure faite par un prêtre africain ; mais nous avons aussi éprouvé de la peur : serions-nous en mesure d’appliquer tout cela à notre retour au pays ?
Au fur et à mesure de la formation, nous nous disions que notre rêve à nous aussi allait bientôt se réaliser. Il nous fallait pour cela un « activateur » qui nous donne des stratégies d’actions. Quand nous pensions à nos terrains inexploités à NDL, à MUKULA KULU, et autres parcelles en construction, nous nous demandions : comment allons-nous les valoriser pour qu’ils profitent à la Vicairie et à la population congolaise ?
Les choix des sujets pour nos projets sont une partie de la réponse à notre préoccupation :
- Projet I : « Production de jus à base des fruits locaux et de biscuits à base de taro »
- Projet II : « Centre de formation d’entrepreneuriat agro-écologique YES WE CAN » à K’zi
Nous ne pouvons terminer ce partage sans exprimer notre gratitude à vous nos sœurs du généralat et de la Vicairie du Congo pour nous avoir fait confiance et permis de vivre cette riche et fructueuse expérience. Nos remerciements s’adressent aussi au Père Lavigne pour nous avoir recommandées au « SLA 5ème promotion » et à toute l’équipe dirigeante pour notre encadrement.
Evelyne ANAKEKA et Marie Judith MUJING