Ma « joie de croire »

« Tu nous as faits pour Toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en Toi  »

Est-ce pour cette phrase de St Augustin que je suis rentrée chez les « chanoinesses » ? Je ne sais mais elle rejoint la soif du Seigneur que j’ai eu depuis ma tendre enfance, (même si mes parents ne pratiquaient pas et ne me parlaient jamais de Dieu)

C’est  grâce  aux catéchistes et au vieux curé de ma paroisse puis aux sœurs de Verneuil que j’ai pu le découvrir peu à peu. Il est vraiment le sens (=signification et direction ) de ma vie.  Il m’a toujours soutenue dans les moments difficiles et c’est souvent après coup, que j’ai découvert, comme Jacob : « Vraiment le Seigneur était là et je ne le savais pas  » Il  me donne Sa Paix et Sa joie qui ne peuvent venir de moi.

Une de mes plus grandes joies, depuis que je suis à la retraite ? Donner envie aux catéchumènes et aux laïcs, croyants ou non, de découvrir la Bible et à travers elle, que Jésus est la Vie : « Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »

Mais, plus j’avance en âge, plus je souffre d’entendre : « Où est-il ton Dieu ? » Tant de gens, de jeunes surtout, construisent leur vie sur des valeurs humaines, certes très belles, reflet de l’Esprit en eux et dont je  rends grâces mais souvent le mystère du mal dans le monde et dans l’Eglise, les empêchent de chercher ou de trouver  Celui qui est « le Chemin, la Vérité et la Vie  » Je ne les juge pas, je suis triste pour eux et je prie pour que l’Esprit Saint les éclaire sur le sens ultime de la Vie.

Je repense souvent à une phrase du cardinal Suhart (si je ne me trompe) : «  je ne suis pas chargé de donner la foi mais que par ma vie de faire qu’ils se  posent des questions. »  Si seulement !

                                                                              Myriam Péan