J3, un parcours de joie et d’espérance
Mon parcours du J3, la rencontre internationale des jeunes professes perpétuelles de la Congrégation Notre Dame – Chanoinesses de Saint Augustin, s’est achevé par un stage apostolique. Cependant, les fruits que j’y ai puisés m’ouvrent à un nouveau chemin, le chemin de joie et d’espérance, de partage et de construction.

Les quarante jours à Rome ont vraiment été une succession de grâce. Le Conseil Général nous avait organisé un programme concret et riche, avec des thèmes et des visites, qui m’ont aidée à approfondir la vie consacrée, à comprendre la vie de l’Église et à enrichir le bagage d’une religieuse apostolique. J’ai concrètement et clairement expérimenté l’internationalité de la Congrégation en partageant la vie commune avec les Sœurs du Congo, et avec celles du Conseil Général.

Durant le temps apostolique en Belgique, l’expérience de l’internationalité de la Congrégation, s’est encore élargie à beaucoup de personnes de différents pays et religions. Elle m’a montré que la “fraternité universelle – fratelli tutti” dont parlait le Pape François est la chose qu’on peut rêver.

Ici, les Soeurs belges m’ont accueillie avec une grande ouverture, une attention délicate et une chaleur fraternelle. J’ai eu l’occasion de participer à nombreuses activités pastorales (à la paroisse Vieux Genappe, à l’écoles Berlaymont) et sociales (à la boulangerie Grain de vie, au centre Saint Vincent de Paul), de prendre le contact avec beaucoup de personnes (associés, enseignants, étudiants, personnes pauvres, personnes handicapées…), de découvrir la Belgique (nature, culture, éducation, santé, société…).

Deux mois se sont écoulés si vite, mais cela m’a suffi pour ressentir clairement l’appartenance à la CND : les Sœurs des quatre coins du monde entier forment une seule famille. Partout où je vais, je suis accueillie et aimée comme “chez moi”. De mon côte, je dois aussi prendre soin du lieu où je présente comme ma propre maison, pas comme une hôte de passage. Dans cette “maison commune”, les différences sont parfois des défis, mais toujours des occasions d’élargir les horizons, d’apprendre et de s’enrichir mutuellement ; elles sont des occasions d’ouvrir les cœurs, de se comprendre et de s’accepter ; elles sont des “épices” qui rendent la vie commune intéressante en découvrant les caractéristiques uniques de chacun.


J’ai constaté de mes yeux un pays riche et civilisé mais sans vocations, où l’Église et ses rituels devenaient étrangers aux jeunes, pourtant, cela ne m’a pas découragée. J’ai appris des Sœurs âgées une foi solide et une espérance inébranlable, vécues avec passion la mission et le charisme de la CND. J’ai appris des jeunes leur désir de vivre et leur rêve de bâtir un monde meilleur. Je crois que les graines de l’Évangile semées continueront de croître et de porter du fruit. La foi est un don gratuit de Dieu ; chacun la recevra et y répondra à sa manière, il ne doit pas juger la vie de foi d’autrui à partir des seules pratiques extérieures.
Pour ma part, j’ai été interrogée sur le sens et le but de la vie religieuse, sur son témoignage au cœur de la société. Les paroles du Ressuscité au bord du lac de Galilé, adressées à Pierre résonnent aussi pour moi: “M’aimes-tu?… Pais mes brebis… Suis-moi” (Jn 21)

J’ai été invitée à continuer à suivre le Seigneur et à être plus convaincue de ma vocation de religieuse apostolique au sein de la Congrégation Notre-Dame, avec le charisme de l’éducation : prendre soin des âmes et aider les autres à grandir chaque jour, avec l’ambition que “l’éducation puisse changer le monde”. Je continuerai à vivre la joie et l’espérance qui ont été semés dans mon cœur, dans la Communauté actuelle et dans les lieux où je serai envoyée.
Je suis reconnaissante à la Congrégation, aux Sœurs du Conseil Général, aux Sœurs de la Vicairie du Viet-nam, aux Sœurs belges, d’avoir créé les conditions pour que je puisse vivre cette merveilleuse expérience. J’espère que la Congrégation continuera à organiser des rencontres, des échanges entre pays et des stages apostoliques internationaux afin que les jeunes aient l’occasion de vivre pleinement le caractère international de la CND, de découvrir la beauté de chacun et de vivre ainsi plus concrètement le sentiment d’appartenance et d’unité.
Anne Dung






