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Mercédesz TÓTH Mária

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Sœur Mercédesz TÓTH Mária

(18 octobre 1928 – 23 septembre 2016)

« Être utile à tous et ne nuire à personne. »

« Que Dieu soit votre amour entier »

Toute la vie de sœur Mercédesz peut se résumer dans ces 2 devises de nos fondateurs Pierre Fourier et Mère Alix.
Comme eux, elle était animée du feu ardent de l’éducation, avec une profondeur spirituelle nourrie par la prière du bréviaire, l’Eucharistie quotidienne, la récitation du chapelet.
Sœur Mercédès avait écrit le jour de sa profession perpétuelle le 7 octobre 1952 : « Seigneur Jésus je t’offre à l’avance toute forme de mort, comme tu le penses pour moi, que ma vie soit longue ou courte, … »
Sa vie a été longue. Elle est née en 1928 à Alsóújlak (Hongrie), cette même année les sœurs de Notre Dame arrivaient à Zalaegerszeg.
Elle a fait ses études chez les ursulines à Györ
En 1947, à 19 ans elle entrait dans la Congrégation des sœurs de Notre Dame à Zalaegerszeg. En 1949, elle prononçait ses premiers vœux.
La vie au couvent n’aura pas duré longtemps, car en 1950, pour les religieuses, c’est la grande dispersion et sœur Mercédesz retourne dans sa famille à Györ.
Elle y restera 35 ans. Pendant cette longue période elle restera fidèle à son engagement de religieuse et, en accord avec l’évêque, elle prononcera ses vœux définitifs le 7 octobre 1952.
De 1950 à 1957 elle a travaillé en usine.
De 1958 à 1983, elle était organiste et chantre à l’église saint Imre.
Elle nous parlait de ces années où elle avait joué de l’orgue et chanté dans une église froide.
Elle évoquait très souvent ces 10 années (1983-1993) de travail avec le Père François, curé de la paroisse du Saint Esprit. Elle y faisait le catéchisme, accompagnait les enfants de chœur et y continuait son rôle d’organiste et de chantre.
Mais sa plus grande joie, ce fut sa participation à la construction de cette nouvelle église et du centre paroissial. Très bel ensemble moderne, dans un quartier qui allait accueillir 35000 habitants.
Cette vie hors du couvent ne l’a pas empêchée de rester très attachée à la Congrégation. Elle versait une partie de son salaire aux sœurs âgées qui ne pouvaient pas gagner leur vie, ainsi qu’à sa propre famille.
Elle a gardé physiquement, les traces de ces 7 années où elle a travaillé en usine. Pendant cette période elle a fait une mauvaise chute dans un camion. L’absence de soins pendant 10 ans a laissé des séquelles. Elle souffrait dans tout son corps de douleurs qui n’ont fait qu’augmenter au fil des années.
En 1993 elle fait le choix de quitter Györ où elle avait de nombreuses relations, pour rejoindre la communauté des sœurs qui se formait de nouveau à Zalaegerszeg. Une partie des bâtiments était restituée à la Congrégation et l’école pouvait ré ouvrir.
Un jour que nous l’interrogions sur son retour, elle nous a dit : « je savais que l’on avait besoin de moi, j’étais la plus jeune. Je l’ai fait par obéissance ». Elle était fidèle à ce qu’elle avait écrit le jour de sa profession perpétuelle le 7 octobre 1952 : « Dieu, je ne veux rien d’autre que faire ta volonté. ».
Pendant ces 23 ans à l’école Mindszenty, elle a mis toute sa foi, toute son ardeur, toutes ses compétences au service de l’éducation des jeunes. Elle était convaincue que « l’école doit être pour les élèves un lieu d’éducation où l’on transmet la foi, le savoir, le savoir vivre dans un monde où ces valeurs sont en train de disparaître. »
Comme elle l’avait fait à Györ, elle s’est donnée totalement à l’annonce de l’Evangile, par le catéchisme, la préparation à la 1ère communion, l’accompagnement des enfants de chœur.
C’est elle aussi qui, avec détermination, a permis que peu à peu, la chapelle de l’école retrouve son aspect primitif : le mobilier du chœur, les vitraux, le chemin de Croix, les bancs et surtout l’orgue inauguré à l’occasion du jubilé des 20 ans de la ré ouverture de l’école.
Pour sœur Mercédesz, son ciel a commencé un peu sur la terre, car sa prière suppliante pour les vocations a été exaucée. Lorsqu’elle parlait de ses « fils » devenus prêtres, elle oubliait ses douleurs, la joie l’envahissait, son regard s’illuminait.
Nous ne pouvons mesurer son rayonnement, tant sa passion de l’Evangile et de l’Eglise était grande.
Nous allons sentir son absence, mais nous croyons fermement que maintenant qu’elle est en présence de son Seigneur, comme elle le faisait de la fenêtre de sa chambre, elle continuera de porter un regard sur tous ceux qu’elle aimait.
Aujourd’hui s’accomplit le souhait qu’elle avait écrit à la fin de son testament spirituel.
« Vierge Marie, présente-moi à Jésus Christ et offre-moi à lui, que je sois totalement sacrifiée en lui. »

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