Marie-Odile Dubois de Montreynaud

Marie-Odile Dubois de Montreynaud – Sœur Jean-Régis – « SMO »

28 février 1935 – 18 juillet 2019

Tu es née à Reims, 6ème d’une famille de 7 enfants. Avec Marinette, tu formais « Dodi » le duo « des petites ». Vous étiez souvent ensemble et votre connivence a duré jusqu’à tes dernières semaines.
Ton père, médecin, souhaitant que ses enfants chrétiens aillent en classe avec les non-chrétiens, vous avez fait votre primaire au petit lycée de garçons laïc. Mais au moment de ton entrée en 6ème, l’évêque de Reims a demandé aux parents chrétiens de mettre leurs enfants dans des écoles catholiques. C’est ainsi que tu es inscrite au collège Notre-Dame, rue St Pierre les Dames. Contrairement à Marinette qui devint médecin comme 2 de vos frères, tu n’aimais pas beaucoup les études mais te passionnais pour le scoutisme dont tu dis que la formation t’a bien préparée à la vie en communauté !

A Notre-Dame, tu découvres ta vocation et tu entres au noviciat à Verneuil (78), le 1er septembre 1955. Après un an d’année apostolique à la communauté de St Etienne, tu reviens à Verneuil pour y faire ta profession temporaire, le 22 août 1958, avec Anne-Thérèse Langellier-Bellevue, Solange Montel, Marie-Alice Tihon, Marie-Angèle, vietnamienne, Jean-Marie du Luxembourg.

Puis, tu es nommée à Reims où tu resteras jusqu’en 1988.
Le 23 septembre 1961, tu fais ta profession perpétuelle. Obéissance oblige ! Tu dois aller faire une licence de sciences naturelles à la faculté de Reims et « avec la grâce d’état » tout se passe bien ! Ce qui te permet d’enseigner cette matière au collège. Avec bonheur, tu travailles en collaboration avec tes collègues, en particulier, ta chère amie Martine qui t’accompagnera jusqu’au bout de ta vie !
Tu donnes aussi de ton temps et de ton cœur au Quart-Monde, entraînée par sœur Maria complètement investie dans ce milieu. Si tu as été quelque temps « sœur oblate » avant le concile Vatican II, c’est bien parce que tu souhaitais sortir de la clôture pour être au plus près des gens. Tu étais alors sœur Jean-Régis.

Mais en août 1988, tu quittes Reims pour Meudon jusqu’en 2003. Là, tu t’engages avec passion (comme tout ce que tu fais) dans la catéchèse, tu inventes des parcours qui «accrochent » les jeunes, et tu appelles et formes des laïques pour suivre tes pas. Tu partages volontiers tes idées dont tu parles avec enthousiasme.

A Mattaincourt, dans les Vosges, le berceau de la congrégation, la Supérieure générale avait souhaité former une communauté internationale. Tu y es nommée et tu y pars en août 2003.

Comme toujours, tu te donnes à fond. Dans la paroisse tu animes la liturgie, et tu accueilles des groupes pour leur faire connaître nos fondateurs, St Pierre Fourier et Alix Le Clerc. Tu animes des pèlerinages. Tu donnes aussi beaucoup de temps aux personnes âgées de la maison de retraite. Tu aides à prier ceux qui le désirent.

Mais un 21 juillet, tu es renversée par une voiture, et tu ne t’en remettras jamais complètement, toi qui avais déjà tant souffert de ton dos ! Tu arrives à Brunoy (91) en attendant une place à la résidence Nicolas Roland. C’est aussi le moment de la fermeture de Mattaincourt, moment très douloureux pour toi. Tu ne te sens pas « assez vieille » pour entrer en EHPAD mais courageusement, tu essaies d’y trouver ta place et de donner de ta joie de vivre aux résidents et à tes sœurs.

Tu vas visiter chaque semaine ton amie, Claude Pouphile, 1ère directrice laïque de Notre Dame. Mais elle décède le jour de Pâques, cette année. Tu en es très affectée et ce n’est sans doute pas sans lien avec ton AVC quelques jours plus tard. Tu te sens très diminuée et, comme si « le ressort était cassé », toi qui avais tellement lutté toute ta vie, tu n’en as plus le courage. Comment ne pas respecter ton choix ? Tu nous quittes le matin du 18 juillet. Tu avais reçu le sacrement des malades le jeudi 11.

Marie-Odile, pour toutes les personnes qui t’ont connue, tu étais « celle qui riait, celle qui chantait, celle qui parlait, peut-être un peu trop » (et surtout trop vite!). Tu étais « la joie de vivre » jusqu’à tes dernières semaines avant ton accident. Merci pour tout ce que tu as donné à ta famille qui comptait tant pour toi, à ta congrégation, à tous ceux et celles avec qui tu as travaillé, aux jeunes que tu as éduqués.

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